Linux

CentOS 4.8

lstat(2)


STAT

NOM

stat, fstat, lstat − Obtenir le statut d’un fichier (file status).

SYNOPSIS

#include <sys/types.h>
#include <sys/stat.h>
#include <unistd.h>

int stat(const char *file_name, struct stat *buf);
int fstat(int
filedes, struct stat *buf);
int lstat(const char *
file_name, struct stat *buf);

DESCRIPTION

Ces fonctions renvoient des informations à propos du fichier indiqué. Vous n’avez besoin d’aucun droit d’accès au fichier pour obtenir les informations, mais vous devez avoir le droit de parcours de tous les répertoires mentionnés dans le chemin menant au fichier.

stat récupère le statut du fichier pointé par file_name et remplit le buffer buf.

lstat est identique à stat, sauf que dans le cas d’un lien symbolique, il donne l’état du lien lui-même plutôt que celui du fichier visé.

fstat est identique à stat, sauf que le fichier ouvert est pointé par le descripteur filedes, obtenu avec open(2).

Les trois fonctions retournent une structure stat contenant les champs suivants :

struct stat {

   dev_t         st_dev;      /* Périphérique                */
    ino_t         st_ino;      /* Numéro i-noeud              */
    mode_t        st_mode;     /* Protection                  */
    nlink_t       st_nlink;    /* Nb liens matériels          */
    uid_t         st_uid;      /* UID propriétaire            */
    gid_t         st_gid;      /* GID propriétaire            */
    dev_t         st_rdev;     /* Type périphérique           */
    off_t         st_size;     /* Taille totale en octets     */
    blksize_t     st_blksize;  /* Taille de bloc pour E/S     */
    blkcnt_t      st_blocks;   /* Nombre de blocs alloués     */
    time_t        st_atime;    /* Heure dernier accès         */
    time_t        st_mtime;    /* Heure dernière modification */
    time_t        st_ctime;    /* Heure dernier changement    */
};

Le champ st_size indique la taille du fichier (s’il s’agit d’un fichier régulier ou d’un lien symbolique) en octets. La taille d’un lien symbolique est la longueur de la chaîne représentant le chemin d’accès qu’il vise, sans le caractère NUL final.

La valeur st_blocks donne la taille du fichier en blocs de 512 octets. (Cette valeur peut être plus petite que st_size/512 par exemple si le fichier contient des trous). La valeur st_blksize indique la taille de bloc "préférée" pour les entrées/sorties du système (l’écriture dans un fichier par petits morceaux peut induire de nombreuses étapes lecture-modification-écriture peu efficaces).

Les systèmes de fichiers de Linux n’implémentent pas tous les champs "time". Certains systèmes de fichiers autorise le montage de telle manière que les accès ne modifient pas le champ st_atime (voir l’option ‘noatime’ de mount(8)).

Le champ st_atime est modifié par les accès au fichier, c’est à dire avec exec(2), mknod(2), pipe(2), utime(2) et read(2) (d’au moins un octet). D’autres routines, comme mmap(2), peuvent ou non mettre à jour ce champ st_atime.

Le champ st_mtime est modifié par des changements sur le fichier lui-même, c’est à dire mknod(2), truncate(2), utime(2) et write(2) (d’au moins un octet). D’autre part le champ st_mtime d’un répertoire est modifié lors de la création ou la suppression de fichiers en son sein. Le champ st_mtime n’est généralement pas mis à jour lors de modification de propriétaire, groupe, mode ou nombre de liens physiques.

Le champ st_ctime est modifié lors d’une écriture, une lecture, ou une modification de données concernant l’i-noeud (propriétaire, groupe, mode, etc...)

Les macros POSIX suivantes sont fournies pour vérifier le type de fichier :

S_ISREG(m)

un fichier régulier ?

S_ISDIR(m)

un répertoire ?

S_ISCHR(m)

un péripherique en mode caractère ?

S_ISBLK(m)

un périphérique en mode blocs ?

S_ISFIFO(m)

une FIFO ?

S_ISLNK(m)

est-ce un lien symbolique ? (Pas dans POSIX.1-1996).

S_ISSOCK(m)

une socket ? (Pas dans POSIX.1-1996).

Les attributs suivants correspondent au champ st_mode:

Le bit Set-GID (S_ISGID) a plusieurs utilisations particulières : pour un répertoire, il indique que la sémantique BSD doit être appliquée en son sein, c’est à dire que les fichiers qui y sont créés héritent leur GID du répertoire et non pas du GID effectif du processus créateur, et les sous-répertoire auront automatiquement le bit S_ISGID actif. Pour les fichiers qui n’ont pas d’autorisation d’exécution pour le groupe (S_IXGRP non actif), ce bit indique qu’un verrouillage strict est en vigueur sur ce fichier.

Le bit ‘sticky’ (S_ISVTX) sur un répertoire indique que les fichiers qui s’y trouvent ne peuvent être renommés ou effacés que par leur propriétaire, par le propriétaire du répertoire ou par root.

VALEUR RENVOYÃE

Ces fonctions retournent zéro si elles réussissent. En cas d’echec −1 est renvoyé, et errno contient le code d’erreur.

ERREURS

EBADF

filedes est un mauvais descripteur.

ENOENT

Un composant de file_name n’existe pas, ou il s’agit d’une chaine vide.

ENOTDIR

Un composant du chemin d’accès n’est pas un répertoire.

ELOOP

Trop de liens symboliques rencontrés dans le chemin d’accès.

EFAULT

Un pointeur se trouve en dehors de l’espace d’adressage.

EACCES

Autorisation refusée.

ENOMEM

Pas assez de mémoire pour le noyau.

ENAMETOOLONG

Nom de fichier trop long

EXEMPLE

#include <stdio.h>
#include <stdlib.h>
#include <sys/stat.h>
#include <unistd.h>

int
main (int nb_args, char * args [])
{

struct stat

sts;

if (nb_args != 2) {

fprintf (stderr, "syntaxe : %s <fichier>\n", args [0]);

exit (1);

}

if ( stat (args [1], & sts) != 0) {

fprintf (stderr, "%s : erreur %X\n", args [0], errno);

exit (1);

}

fprintf (stdout,

"Périphérique : %d\n",

sts . st_dev);

fprintf (stdout,

"Noeud : %ld\n",

sts . st_ino);

fprintf (stdout,

"Protection : %o\n",

sts . st_mode);

fprintf (stdout,

"nb liens matériels: %d\n",

sts . st_nlink);

fprintf (stdout,

"ID propriétaire : %d\n",

sts . st_uid);

fprintf (stdout,

"ID groupe: %d\n",

sts . st_gid);

fprintf (stdout,

"Taille : %lu octets\n",

sts . st_size);

fprintf (stdout,

"Taille de bloc : %lu\n",

sts . st_blksize);

fprintf (stdout,

"Nombre de blocs : %lu\n",

sts . st_blocks);

}

CONFORMITÃ

Les appels stat et fstat sont conformes aux versions SVr4, POSIX, X/OPEN, BSD 4.3. L’appel lstat est conforme aux versions BSD 4.3 et SVr4. SVr4 mentionne des conditions d’erreurs supplémentaires pour fstat EINTR, ENOLINK, et EOVERFLOW. Pour stat, etlstat SVr4 indique les conditions supplémentaires EACCES, EINTR, EMULTIHOP, ENOLINK, et EOVERLOW. L’utilisation des champs st_blocks et st_blksize risque d’être moins portable. Ils ont été introduit dans BSD, et ne sont pas mentionnée dans POSIX. Leur interprétation change suivant les systèmes, voire sur un même système s’il y a des montages NFS.

Posix ne décrit pas les bits S_IFMT, S_IFSOCK, S_IFLNK, S_IFREG, S_IFBLK, S_IFDIR, S_IFCHR, S_IFIFO, S_ISVTX, mais réclame d’utiliser les macros S_ISDIR(), etc. Les macros S_ISLKNK et S_ISSOCK ne se trouvent pas dans POSI.1-1996 mais seront présentes dans le prochain standard POSIX. La première vient de SVID 4v2, la seconde de SUSv2.

Unix V7 (et les systèmes suivants) propose S_IREAD, S_IWRITE, S_IEXEC, là où POSIX préfère leurs synonymes S_IRUSR, S_IWUSR, S_IXUSR.

AUTRES SYSTÃMES

Voici quelques valeurs qui ont été (ou sont) utilisées sur d’autres systèmes

Une commande sticky est apparue dans la version 32V d’AT&T UNIX.

VOIR AUSSI

chmod(2), chown(2), readlink(2), utime(2)

TRADUCTION

Christophe Blaess, 1997.


lstat(2)