Linux |
CentOS 4.8 |
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open(2) |
open, creat − Ouvrir ou créer éventuellement un fichier. |
#include <sys/types.h> #include <sys/stat.h> #include <fcntl.h> int open(const char *pathname, int flags); int open(const char *pathname, int flags, mode_t mode); int creat(const char *pathname, mode_t mode); |
L’appel-système open() sert à convertir un chemin d’accès en descripteur de fichier (un petit entier non négatif utilisable pour les opérations d’entrées/sorties ultérieures telles read, write, etc.). Lorsque l’appel-système réussit, le descripteur renvoyé sera le plus petit descripteur de fichier non encore ouvert pour le processus. Cet appel crée un nouveau descripteur, non-partagé avec les autres processus. Toutefois le partage de fichiers ouverts peut se produire avec l’appel-système fork(2)). open essaye d’ouvrir un fichier et retourne un descripteur de fichier (petit entier non négatif à utiliser avec read, write, etc...) flags est l’un des éléments O_RDONLY, O_WRONLY ou O_RDWR qui réclament respectivement l’ouverture du fichier en lecture seule, écriture seule, ou lecture/écriture. à cette valeur peut être ajouté un ou plusieurs attributs avec un OU binaire ( | ) : |
O_CREAT |
Créer le fichier s’il n’existe pas. Le possesseur (UID) du fichier est renseigné avec l’UID effectif du processus. Le groupe propriétaire (GID) du fichier est le GID effectif du processus ou le groupe propriétaire du répertoire parent (ceci dépend du système de fichiers, des options de montage, du mode du répertoire parent, etc.) Voir par exemple les options de montage bsdgroups et sysvgroups du système de fichiers ext2, décrites dans la page mount(8)). |
O_EXCL |
En conjonction avec O_CREAT, déclenchera une erreur si le fichier existe, et open échouera. On considère qu’un lien symbolique, quelque soit l’endroit où il pointe. O_EXCL ne fonctionne pas sur les systèmes de fichiers NFS. Les programmes qui ont besoin de cette fonctionnalité pour verrouiller des tâches risquent de rencontrer une concurrence critique (race condition). La solution consiste à créer un fichier unique sur le même système de fichiers (par exemple avec le PID et le nom de l’hôte), utiliser link(2) pour créer un lien sur un fichier de verrouillage et d’utiliser stat(2) sur ce fichier unique pour vérifier si le nombre de liens a augmenté jusqu’à 2. Ne pas utiliser la valeur de retour de link(). |
O_NOCTTY |
Si pathname correspond à un périphérique de terminal — voir tty(4) —, il ne deviendra pas le terminal contrôlant le processus même si celui−ci n’est attaché à aucun autre terminal. |
O_TRUNC |
Si le fichier existe, est un fichier régulier, et est ouvert en écriture (O_RDWR ou O_WRONLY), il sera tronqué à une longueur nulle. Si le fichier est une FIFO ou un périphérique terminal, l’attribut O_TRUNC est ignoré. Sinon, le comportement de O_TRUNC n’est pas précisé. Sur de nombreuses versions de Linux, il sera ignoré ; sur d’autres versions il déclenchera une erreur). |
O_APPEND |
Le fichier est ouvert en mode "ajout". Initialement, et avant chaque write, la tête de lecture/écriture est placée à la fin du fichier comme avec lseek. Il y a un risque d’endommager le fichier lorsque O_APPEND est utilisé, sur un système de fichiers NFS, si plusieurs processus tentent d’ajouter des données simultanément au même fichier. Ceci est dû au fait que NFS ne supporte pas l’opération d’ajout de données dans un fichier, aussi le noyau client est obligé de la simuler, avec un risque de concurrence des tâches. |
O_NONBLOCK ou O_NDELAY |
Le fichier est ouvert en mode "non-bloquant". Ni la fonction open ni aucune autre opération ultérieure sur ce fichier ne laissera le processus appelant en attente. Pour la manipulation des FIFO (tubes nommés), voir également fifo(4). |
O_SYNC |
Le fichier est ouvert en écriture synchronisée. Chaque appel à write sur le fichier bloquera le processus appelant jusqu’à ce que les données aient été écrites physiquement sur le support matériel (voir la section RESTRICTIONS plus bas). |
O_NOFOLLOW |
Si pathname est un lien symbolique, l’ouverture échoue. Ceci est une extension FreeBSD, qui fut ajoutée à Linux dans la version 2.1.126. Les liens symboliques se trouvant dans le chemin d’accès proprement dit seront suivis normalement. Les en-tête de glibc 2.0.100 et suivant contiennent une définition de cet attribut. Les noyaux antérieurs au 2.1.126 ignorent simplement cet attribut si vous l’utilisez. |
O_DIRECTORY |
Si pathname n’est pas un répertoire, l’ouverture échoue. Cet attribut est spécifique à Linux et fut ajouté dans la version 2.1.126 du noyau, pour éviter des problèmes de dysfonctionnement si opendir(3) est invoqué sur une FIFO ou un périphérique de bande. Cet attribut ne devrait jamais être utilisé ailleurs que dans l’implémentation de opendir. |
O_LARGEFILE |
Sur les systèmes 32 bits qui supportent les Systèmes de Fichiers Larges, autoriser quand même l’ouverture des fichiers dont la taille ne peut pas être représentée sur 31 bits. |
Certains de ces attributs optionnels peuvent être modifiés par la suite avec la fonction fcntl. L’argument mode indique les permissions à utiliser si un nouveau fichier est créé. Cette valeur est modifiée par le umask du processus : la véritable valeur utilisée est (mode & ~umask). Notez que ce mode ne s’applique qu’aux accès ultérieurs du fichier nouvellement créé. L’appel open qui crée un fichier dont le mode est en lecture seule fournira quand même un descripteur de fichier en lecture et écriture. Les constantes symboliques suivantes sont disponibles pour mode: |
S_IRWXU |
00700 L’utilisateur (propriétaire du fichier) a les autorisations de lecture, écriture, exécution. |
S_IRUSR (S_IREAD) |
00400 L’utilisateur a l’autorisation de lecture. |
S_IWUSR (S_IWRITE) |
00200 L’utilisateur a l’autorisation d’écriture. |
S_IXUSR (S_IEXEC) |
00100 L’utilisateur a l’autorisation d’exécution. |
S_IRWXG |
00070 Le groupe a les autorisations de lecture, écriture, exécution. |
S_IRGRP |
00040 Le groupe a l’autorisation de lecture. |
S_IWGRP |
00020 Le groupe a l’autorisation d’écriture. |
S_IXGRP |
00010 Le groupe a l’autorisation d’exécution. |
S_IRWXO |
00007 Tout le monde a les autorisations de lecture, écriture, exécution. |
S_IROTH |
00004 Tout le monde a l’autorisation de lecture. |
S_IWOTH |
00002 Tout le monde a l’autorisation d’écriture. |
S_IXOTH |
00001 Tout le monde a l’autorisation d’exécution. |
Le mode devrait toujours être indiqué quand O_CREAT est dans les attributs flags, (il est ignoré dans les autres cas). creat est équivalent à open avec l’attribut flags égal à O_CREAT | O_WRONLY | O_TRUNC. |
open et creat renvoient le nouveau descripteur de fichier s’ils réussissent, ou −1 s’ils échouent, auquel cas errno contient le code d’erreur. Notez que open peut ouvrir des fichiers spéciaux mais creat ne peut pas en créer, il faut utiliser mknod(2) à la place. Sur les systèmes de fichiers NFS, où la correspondance d’UID est activée, open peut renvoyer un descripteur de fichier alors qu’une requête read(2) par exemple sera refusée avec le code d’erreur EACCES. En effet, c’est le client qui effectué open en vérifiant les autorisations d’accès, mais la correspondance d’UID est calculée par le serveur au moment des requêtes de lecture ou d’écriture. Si un fichiers est créé, ses horodatages atime, ctime, mtime sont fixés à l’heure actuelle, ainsi que ctime et mtime du répertoire parent. Sinon, si le fichier est modifié à cause de l’attribut O_TRUNC, ses champs ctime et mtime sont remplis avec l’heure actuelle. |
EEXIST |
pathname existe déjà et O_CREAT et O_EXCL ont été indiqués. |
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EISDIR |
On a demandé une écriture alors que pathname correspond à un répertoire (en fait, O_WRONLY ou O_RDWR ont été demandés). |
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EACCES |
L’accès demandé au fichier est interdit, ou l’un des répertoires du chemin pathname ne permet pas de consultation, ou le fichier n’existe pas mais le répertoire parent ne permet pas l’écriture. |
ENAMETOOLONG |
pathname est trop long. |
ENOENT |
O_CREAT est absent et le fichier n’existe pas. Ou un répertoire du chemin d’accès pathname n’existe pas, ou est un lien symbolique pointant nulle part. |
ENOTDIR |
Un élément du chemin d’accès pathname n’est pas un répertoire, ou l’attribut O_DIRECTORY est utilisé et pathname n’est pas un répertoire. |
ENXIO |
O_NONBLOCK | O_WRONLY est indiqué, le fichier est une FIFO et le processus n’a pas de fichier ouvert en lecture. Ou le fichier est un noeud spécial et il n’y a pas de périphérique correspondant. |
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ENODEV |
pathname correspond à un fichier spécial et il n’y a pas de périphérique correspondant. |
||
EROFS |
Un accès en écriture est demandé alors que pathname réside sur un système de fichiers en lecture seule. |
ETXTBSY |
On a demandé une écriture alors que pathname correspond à un fichier exécutable actuellement utilisé. |
EFAULT |
pathname pointe en dehors de l’espace d’adressage accessible |
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ELOOP |
pathname contient une référence circulaire (à travers un lien symbolique), ou l’attribut O_NOFOLLOW est indiqué et pathname est un lien symbolique. |
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ENOSPC |
pathname devrait être créé mais le périphérique concerné n’a plus assez de place pour un nouveau fichier. |
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ENOMEM |
Pas assez de mémoire pour le noyau |
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EMFILE |
Le processus a déjà ouvert le nombre maximal de fichiers. |
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ENFILE |
La limite du nombre total de fichiers ouverts sur le système est atteinte. |
SVr4, SVID, POSIX, X/OPEN, BSD 4.3. Les attributs O_NOFOLLOW et O_DIRECTORY sont spécifiques à Linux. Il faut définir la constante symbolique _GNU_SOURCE pour avoir leurs définitions. |
Plusieurs problèmes se posent avec le protocole NFS, concernant entre autres O_SYNC, et O_NDELAY . POSIX fournit trois variantes différentes des entrées/sorties synchronisées correspondant aux attributs O_SYNC, O_DSYNC et O_RSYNC. Actuellement (2.1.130) elles sont toutes équivalentes sous Linux. |
read(2), write(2), fcntl(2), close(2), unlink(2), mknod(2), stat(2), umask(2), mount(2), socket(2), socket(2), fopen(3), link(2). |
Christophe Blaess, 1997. |
open(2) |