Linux

CentOS 4.8

tune2fs(8)


TUNE2FS

NOM

tune2fs − ajuste les paramètres des systèmes de fichiers ext2

SYNOPSIS

tune2fs [ −l ] [ −c max-mount-counts ] [ −e errors-behavior ] [ −i interval-between-checks ] [ −j ] [ −J journal-options ] [ −m reserved-blocks-percentage ] [ −r reserved-blocks-count ] [ −s sparse-super-flag ] [ −u user ] [ −g group ] [ −C mount-count ] [ −L volume-name ] [ −M last-mounted-directory ] [ −O [^]feature[,...] ] [ −U UUID ] device

DESCRIPTION

tune2fs ajuste les paramètres des systèmes de fichiers Linux ext2.

OPTIONS

−c max-mount-counts

Ajuste le nombre maximal de montages entre deux vérifications du système de fichiers. Si max-mount-counts vaut 0 alors le nombre de fois que le système de fichiers a été monté sera ignoré par e2fsck(8) et par le noyau.

Modifier le compteur de montage au bout duquel les systèmes de fichiers seront obligatoirement vérifiés permet d’éviter que les systèmes de fichiers ne soient tous vérifiés en même temps lors de l’utilisation de systèmes de fichiers journalisés.

Vous devez être conscient des conséquences si vous désactivez entièrement la vérification dépendante du compteur de montage. Des disques, câbles, mémoires défectueux ou des bogues du noyau peuvent corrompre un système de fichiers sans que celui-ci ne soit marqué comme « sale » ou « erroné ». Si vous utilisez la journalisation sur votre système de fichier, votre système de fichiers ne sera jamais marqué comme sale, et donc ne sera pas vérifié normalement. Une erreur de système de fichier détectée par le noyau peut encore forcer un fsck lors du prochain redémarrage, mais il sera déjà trop tard à ce moment là pour prévenir la perte de données.

Voyez aussi l’option −i pour les vérifications fondées sur le temps écoulé.

−C mount-count

Définit le nombre de fois que le système de fichiers a été monté. Peut être utilisé en conjonction avec -c pour forcer un fsck du système de fichiers lors du prochain redémarrage.

−e error-behavior

Change le comportement du noyau quand des erreurs ont été détectées. Dans tous les cas, une erreur de système de fichiers provoquera l’exécution de e2fsck(8) pour vérifier le système de fichiers lors du prochain redémarrage. Les choix possibles pour error-behavior sont :

continue

Continue l’exécution normale.

remount-ro

Remonte le système de fichiers en lecture-seule.

panic

Provoque une panique du noyau.

−g group

Définit le groupe qui peut utiliser les blocs réservés dans le système de fichiers. Le paramètre group peut être soit un nom de groupe soit un GID (Group ID) numérique. Si un nom de groupe est fourni, il est converti en GID numérique et il est enregistré dans le superbloc.

−i interval-between-checks[d|m|w]

Ajuste la durée maximale entre deux vérifications du système de fichiers. Le suffixe indique l’unité : d pour les jours (days), m pour les mois, and w pour les semaines (weeks). La valeur zéro désactivera les vérifications périodiques.

Il est vivement recommandé d’activer soit −c (mount-count-dependent) soit −i (time-dependent) pour que e2fsck(8) vérifie régulièrement et complètement le système de fichiers. Dans le cas contraire vous risquez d’aboutir à des corruptions silencieuses du système de fichiers en cas de défectuosités dans les disques, câbles, mémoires ou dans la conception du noyau et vous ne vous en apercevrez que lorsqu’il sera trop tard, après la perte des données.

−j

Ajoute un journal ext3 au système de fichiers. Si l’option −J n’est pas spécifiée, les paramètres par défaut du journal seront utilisés pour sa création. Remarquez que vous devez utiliser un noyau qui possède le support pour ext3 pour exploiter réellement le journal.

−J journal-options

Remplace les paramètres par défaut pour la création du journal ext3. Les options du journal sont séparées par des virgules et peuvent prendre un argument en utilisant le symbole égal (’=’). Les options suivantes sont supportées :

size=journal-size

Spécifie la taille du fichier journal en méga-octets. Sa taille doit être comprise entre 1024 blocs, (i.e., 1Mo si on utilise des blocs de 1k, 4Mo pour des blocs de 4k, etc.) et 102 400 blocs. Il doit y avoir suffisamment d’espace libre pour stocker un journal de cette taille.

device=external-journal

Attache le système de fichiers au journal du périphérique external-journal. Le journal externe doit avoir déjà été créé en utilisant la commande

mke2fs -O journal_dev external-journal

Remarquez que external-journal doit avoir été formaté avec la même taille de blocs que les systèmes de fichiers qui l’utiliseront.

Au lieu de spécifier directement un nom de périphérique external-journal peut aussi être spécifié sous la forme LABEL=label ou UUID=UUID pour localiser le journal externe par nom de volume ou par UUID. Utilisez dumpe2fs(8) pour afficher le nom de volume ou l’UUID du périphérique d’un journal. Voyez aussi l’option -L de tune2fs(8).

Une seule option parmi size et device peut être fournie pour un système de fichiers.

−l

Affiche le contenu du superbloc du système de fichiers.

−L volume-label

Définit le nom de volume du système de fichiers. Les labels des systèmes de fichiers ext2 sont limités à 16 caractères ; si volume-label est plus long que 16 caractères, tune2fs le tronquera et affichera un avertissement. Le nom de volume peut être utilisé par mount(8), fsck(8), et /etc/fstab(5) (et probablement d’autres) en spécifiant LABEL=volume_label à la place du nom de périphérique comme /dev/hda5.

−m reserved-blocks-percentage

Définit le pourcentage de blocs réservés dans le système de fichiers.

−M last-mounted-directory

Définit le dernier point de montage du système de fichiers.

−O [^]feature[,...]

Positionne ou efface les caractéristiques indiquées du système de fichiers. Plusieurs caractéristiques peuvent être positionnées ou effacées en les séparant par des virgules. Les caractéristiques préfixées par un accent circonflexes (’^’) seront effacées du superbloc tandis que celles sans préfixe ou avec le préfixe (’+’) seront ajoutées.

Les caractéristiques suivantes peuvent être positionnées ou effacées en utilisant tune2fs :

sparse_super

Limite le nombre de sauvegarde des superblocs pour économiser de l’espace sur les grands systèmes de fichiers.

filetype

Enregistre les informations de type de fichiers dans les entrées des répertoires.

has_journal

Crée un journal ext3 (identique à l’option −j).

Après avoir modifié une caractéristique quelconque, e2fsck(8) doit être lancé sur le système de fichiers pour que ce dernier retourne à un état consistant.

Attention : Ni les noyaux Linux antérieurs au 2.0.39 et ni ceux de la série des 2.1 ne supportent les systèmes de fichiers utilisant l’une ou l’autre de ces caractéristiques. L’activation de certaines de ces caractéristiques peut donc empêcher ces noyaux de monter ces systèmes de fichiers.

−r reserved-blocks-count

Définit le nombre de blocs réservés dans le système de fichiers.

−s [0|1]

Active (1) ou désactive (0) la caractéristique de réduction des superblocs. Activer cette caractéristique peut économiser de l’espace sur les systèmes de fichiers vraiment très grands. C’est la même chose que si vous aviez utilisé l’option "−O sparse_super".

Attention : Ni les noyaux Linux antérieurs au 2.0.39, ni ceux de la série des 2.1 ne supportent cette caractéristique ; aussi ne l’utilisez pas sans savoir ce que vous faites ! Vous avez besoin de lancer e2fsck(8) sur le système de fichiers après avoir changé cette caractéristique pour obtenir un système de fichiers valide.

−u user

Définit l’utilisateur qui peut utiliser les blocs réservés dans le système de fichiers. user peut être un UID (User ID) numérique ou un nom d’utilisateur. Si un nom d’utilisateur est fourni, il sera converti en UID numérique avant d’être stocké dans le superbloc.

−U UUID

Définit l’identifiant unique universel du système de fichiers (UUID = Universal Unique ID) à UUID. Le format d’UUID est une suite de chiffres hexadécimaux séparés par des tirets par exemple «c1b9d5a2-f162-11cf-9ece-0020afc76f16». Le paramètre UUID peut aussi être l’un des suivants :

clear

efface l’UUID du système de fichiers

random

génère aléatoirement un nouvel UUID

time

génère un nouvel UUID à partir de la date courante

L’UUID peut être utilisé par mount(8), fsck(8), et /etc/fstab(5) (et probablement d’autres) en spécifiant UUID=uuid à la place du nom de périphérique comme /dev/hda1.

Voyez uuidgen(1) pour plus d’informations. Si le système n’a pas de bon générateur aléatoire comme /dev/random ou /dev/urandom, tune2fs utilisera automatiquement un UUID généré à partir de la date à la place de l’UUID généré aléatoirement.

BOGUES

Nous n’avons pas encore trouvé de bogues. Ãa ne veut pas dire qu’il n’y en a pas...

AUTEUR

tune2fs a été écrit par Remy Card <Remy.Card@linux.org>. tune2fs utilise la bibliothèque ext2fs écrite par Theodore Ts’o <tytso@mit.edu>. Cette page de manuel a été écrite par Christian Kuhtz <chk@data-hh.Hanse.DE>. La vérification périodique a été ajoutée par Uwe Ohse <uwe@tirka.gun.de>.

DISPONIBILITÃ

tune2fs fait partie du paquetage e2fsprogs qui est disponible sur http://e2fsprogs.sourceforge.net.

VOIR AUSSI

dumpe2fs(8), e2fsck(8), mke2fs(8)

TRADUCTION

Sébastien Blanchet, 2002 <sebastien.blanchet@free.fr>


tune2fs(8)