Linux

CentOS 5.3

pkcs12(1)


PKCS12

NOM

pkcs12 − Utilitaire pour fichiers PKCS#12

SYNOPSIS

openssl pkcs12 [−export] [−chain] [−inkey nomfichier] [−certfile nomfichier] [−name nom] [−caname nom] [−in nomfichier] [−out nomfichier] [−noout] [−nomacver] [−nocerts] [−clcerts] [−cacerts] [−nokeys] [−info] [−des] [−des3] [−idea] [−nodes] [−noiter] [−maciter] [−twopass] [−descert] [−certpbe] [−keypbe] [−keyex] [−keysig] [−password arg] [−passin arg] [−passout arg] [−rand fichier(s)]

DESCRIPTION

La commande pkcs12 permet la création et l’interprétation de fichiers PKCS#12 (parfois également appellés PFX). Les fichiers PKCS#12 sont utilisés par plusieurs programmes, entre autres Netscape, MSIE et MS Outlook.

OPTIONS DE LA COMMANDE

Il y a de nombreuses options dont certaines diffèrent selon que l’on génère ou interprète un fichier. L’opération par défaut est l’interprétation, pour la création d’un fichier PKCS#12, on emploie l’option −export.

OPTIONS D’INTERPRÃTATION

−in nomfichier

Ceci spécifie le nom du fichier PKCS #12 à être interprété. Par défaut, on lit à l’entrée standard.

−out nomfichier

Le nom de fichier où seront écrits les certificats et les clés privées, par défaut la sortie standard. Ils sont tous écrits au format PEM .

−pass arg, −passin arg

Le fichier PKCS #12 source des mots de passe (c.-à -d. le fichier d’entrée). Pour plus d’informations sur le format de l’arg, voir la section PASS PHRASE ARGUMENTS d’openssl(1).

−passout arg

La source de mot de passe à utiliser pour l’encodage les clés privées de sortie. Pour plus d’informations sur le format de l’arg, voir la section PASS PHRASE ARGUMENTS d’openssl(1).

−noout

Cette option empêche l’ajout des clés et des certificats vers la version de sortie du fichier PKCS #12.

−clcerts

Sortie uniquement des certificats clients (et non des certificats CA ).

−cacerts

Sortie uniquement des certificats CA (et non des certificats clients).

−nocerts

Aucun certificat ne sera sorti.

−nokeys

Aucune clé privée ne sera sortie.

−info

Sortie d’informations supplémentaires sur la structure du fichier PKCS #12, sur les agorithmes employés et sur les compteurs d’itérations.

−des

Utilisation de l’encodage DES pour les clés privées avant la sortie.

−des3

Utilisation de l’encodage triple- DES pour les clés privées avant la sortie. Ceci est pris par défaut.

−idea

Utilisation de l’encodage IDEA pour les clés privées avant la sortie.

−nodes

Ne pas encoder les clés privées du tout.

−nomacver

Ne pas vérifier l’intégrité MAC avant la lecture du fichier.

−twopass

Demande des mots de passe distincts pour l’intégrité et l’encodage ; la plupart des logiciels supposent toujours l’égalité, ainsi cette option rendra le fichier PKCS #12 illisible.

OPTIONS DE CRÃATION DE FICHIER

−export

Cette option spécifie qu’un fichier PKCS #12 sera généré plutôt que lu.

−out nomfichier

Ceci spécifie le nom du fichier PKCS #12 de sortie. La sortie standard est utilisée par défaut.

−in nomfichier

Le nom de fichier à partir duquel les certificats et les clés privées sont lues, l’entrée standard par défaut. Ils doivent tous être au format PEM . L’ordre n’est pas important, mais une clé privée et un certificat correspondant devrait être présent. Si des certificats supplémentaires sont présent, ils seront également inclus dans le fichier PKCS #12.

−inkey nomfichier

Le fichier à partir duquel sera lue la clé privée. Si cette option n’est pas présente, la clé doit faire partie du fichier d’entrée.

−name friendlyname

Ceci spécifie le "friendly name" (nom amical) du certificat et de la clé privée. Ce nom est typiquement affiché dans les contrôles de liste par les logiciels qui utilisent ce fichier.

−certfile nomfichier

Un nom de fichier à partir duquel des certificats supplémentaires seront lus.

−caname friendlyname

Ceci spécifie le "friendly name" pour d’autres certificats. Cette option peut paraître plusieurs fois et correspondre alors aux certificats dans l’ordre d’apparition. Netscape ignore les noms amicaux des autres certificats alors que MSIE les affiche.

−pass arg, −passout arg

Le fichier PKCS #12 source des mots de passe (c.-à -d. le fichier d’entrée). Pour plus d’informations sur le format de l’arg, voir la section ARGUMENTS DE MOT DE PASSE d’openssl(1).

−passout arg

La source de mot de passe à utiliser pour l’encodage des clés privées de sortie. Pour plus d’informations sur le format de l’arg, voir la section ARGUMENTS DE MOT DE PASSE d’openssl(1).

−chain

Avec cette option, le programme tente d’inclure toute la chaîne de certificats dans le certificat utilisateur. Le répertoire standard CA est utilisé pour cette recherche. Un échec de cette recherche est considérée comme erreur fatale.

−descert

Encodage du certificat avec DES , ceci peut rendre le certificat inutilisable avec certains logiciels "export grade". Par défaut, la clé privée est encodée avec triple DES et le certificat en utilisant un RC2 à 40 bits.

−keypbe alg, −certpbe alg

Ces options permettent le choix de l’algorithme d’encodage pour la clé privée et les certificats. Même si tous les algorithmes PKCS #5 v1.5 ou PKCS #12 sont pris en compte, il est conseillé d’utiliser uniquement PKCS #12. Référez-vous à la liste dans la section NOTES pour plus de détails.

−keyex│−keysig

Spécifie que la clé privée est utilisée uniquement pour l’échange de clé ou la signature. Cette option est uniquement interprétée par MSIE et des produits similaires MS . Normalement, des logiciels "export grade" permettent seulement l’échange de clés RSA à 512 bits pour l’encodage, et une clé de longueur arbitraire pour la signature. L’option −keysig marque la clé exclusive pour la signature. Une telle clé peut alors être utilisée pour la signature S/ MIME , authenticode (signature par contrôles ActiveX) et l’authentification de clients SSL , toutefois, uniquement MSIE 5.0 et supérieur supportent l’utilisation de clés de signature pour l’authentification de clients SSL .

−nomaciter, −noiter

Ces options déterminent le nombre d’itérations pour les algorithmes MAC et certains algorithmes de clés. à moins de vouloir produire des fichiers compatibles avec MSIE 4.0, ces options peuvent être omises.

Pour décourager des attaques utilisant des dictionnaires importants de mot de passe commun, l’algorithme dérivant les clés des mots de passe peut se voir appliqué un nombre d’itérations : ceci a pour effet de répéter une certaine partie de l’algorithme et ralentit l’opération. Le MAC est employé pour s’assurer l’intégrité du fichier, mais comme il aura normalement le même mot de passe que les clés et les certificats, il peut aussi se voir attaqué. Par défaut, le nombre d’itérations du MAC et de l’encodage sont de 2048, en utilisant ces options, le nombre d’itérations MAC et d’encodage peuvent être mises à 1. Comme ceci réduit la sécurité des informations, elles ne devraient se voir utiliser qu’en cas de nécéssité. La plupart des logiciels supporte un nombre d’itération et pour MAC et pour l’encodage. MSIE 4.0 ne le supporte pas pour MAC et nécéssite alors l’option -nomaciter.

−maciter

Cette option est incluse pour assurer la compatibilité avec d’anciennes versions pour forcer le nombre d’itérations élévé pour MAC . C’est actuellement le comportement par défaut.

−rand file(s)

Un ou plusieurs fichier contenant des données aléatoires utilisés pour initialiser le générateur de nombres pseudo-aléatoires, ou un socket EGD (cf RAND_egd(3)). Plusieurs fichiers peuvent être spécifiées avec un caractère de séparation dépendant de l’OS . Ce séparateur est ; pour MS−Windows, , pour OpenVMS, et : les autres.

NOTES

Malgré le nombre important d’options, la plupart de celles-ci ne sont utilisées que très rarement. Pour l’interprétation de fichiers PKCS#12, seules −in et −out sont nécessaires, pour la création, −export et −name sont utilisées également.

Si aucune option parmi −clcerts, −cacerts et −nocerts n’est présente, alors tous les certificats seront générés dans l’ordre d’apparence dans les fichiers source PJCS#12. De plus, il n’y a aucune garantie que le premier certificat trouvé est celui correspondant à la clé privée. Certains logiciels nécéssitant une clé privée supposent que le premier certificat du fichier correspond à la clé privée Ceci peut ne pas être le cas toujours. En utilisant l’option −clcerts le problème est résolu en inclunt uniquement le certificat correspondant à la clé privée. Si besoin est, les certificats CA peuvent être générées à part avec les options −nokeys −cacerts.

Les algorithmes −keypbe et −certpbe permettent de préciser l’algorithme d’encodage pour la clé privée et pour les certificats. Normalement, les valeurs par défauts devraient convenir, mais certains logiciels ne gèrent pas les clés privées encodées triple-DES, alors l’option −keypbe PBE−SHA1-RC2-40 réduit l’encodage de la clé privée à 40 bits RC2. Une description complète de tous les algorithmes est contenue dans la page de manuel de pkcs.

EXEMPLES

Interprétation d’un fichier PKCS#12 et sortie vers un fichier :

 openssl pkcs12 -in fichier.p12 -out fichier.pem

Sortie des certificats clients uniquement :

 openssl pkcs12 -in fichier.p12 -clcerts -out fichier.pem

Ne pas encoder la clé privée :

openssl pkcs12 −in fichier.p12 −out fichier.pem −nodes

Affichage d’informations sur un fichier PKCS#12 :

 openssl pkcs12 -in fichier.p12 -info -noout

Création d’un fichier PKCS#12 :

 openssl pkcs12 -export -in fichier.pem -out fichier.p12 -name "Mon Certificat"

Inclure quelques certificats supplémentaires :

 openssl pkcs12 -export -in fichier.pem -out fichier.p12 -name "Mon Certificat" \
  -certfile autrescerts.pem

BOGUES

Certains disent que tout le standard PKCS#12 est un seul grand bogue :−)

Les versions d’OpenSSL avant 0.9.6a avaient un bogue dans les routines de génération de clé PKCS#12. Sous certaines circonstances, ceci pouvait conduire à un fichier PKCS#12 encodé avec une clé invalide. Ainsi certains fichiers PKCS#12 ayant attrapé ce bogue d’autres implémentations (MSIE ou Netscape) ne pouvaient être décryptes par OpenSSL et inversement. La probabilité de produire un tel fichier est relativement petite : inférieure à 1 sur 256.

Une conséquence de la correction de ce bogue est que de tels fichiers PKCS#12 ne peuvent être interprétés avec une version corrigée. L’utilitaire pkcs12 signale alors que le MAC est valide, mais le décodage des clés privées extraites est voué à l’échec.

Ce problème peut être contourné en extrayant les clés privées et les certificats avec une version ancienne d’OpenSSL puis en régénrant le fichier PKCS#12 avec une version plus récente. Par exemple :

 old-openssl -in mauvais.p12 -out keycerts.pem
 openssl -in keycerts.pem -export -name "Mon PKCS#12 file" -out fixed.p12

VOIR AUSSI

pkcs8(1)


pkcs12(1)