Linux |
CentOS 5.3 |
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execve(2) |
execve − Exécuter un programme. |
#include <unistd.h> int execve(const char *filename, char
*const argv[], |
execve() exécute le programme correspondant au fichier. Celui-ci doit être un exécutable binaire ou bien un script commençant par une ligne du type "#! interpréteur [arg]". Dans ce dernier cas, l’interpréteur doit être indiqué par un nom complet, avec son chemin d’accès, et qui sera invoqué sous la forme interpréteur [arg] fichier. argv est un tableau de chaînes d’arguments passées au nouveau programme. envp est un tableau de chaînes, ayant par convention la forme cle=valeur, qui sont passées au nouveau programme comme environnement. argv ainsi que envp doivent se terminer par un pointeur NULL. Les arguments et l’environnement sont accessibles par le nouveau programme dans sa fonction principale, lorsqu’elle est définie comme int main (int argc, char * argv [], char * envp []). En cas de réussite, execve() ne revient pas à l’appelant, et les segments de texte, de données, ainsi que la pile du processus appelant sont remplacés par ceux du programme chargé. Le programme invoqué hérite du PID du processus appelant, et de tous les descripteurs de fichiers qui ne possèdent pas le drapeau Close-on-Exec. Les signaux en attente destinés au processus parent sont effacés. Les signaux prêts à être intercepté par le processus appelant reprennent leur comportement par défaut. Le signal SIGCHLD (lorsqu’il est configuré sur SIG_IGN) peut ou non être réinitialisé à SIG_DFL. Si l’on effectuait un ptrace(2) sur le programme appelant, un signal SIGTRAP est envoyé après la réussite de execve(). Si le bit Set−UID est positionné sur le fichier du programme et si le processus appelant n’est pas traçé par ptrace(2), l’UID effectif du processus appelant est modifié pour prendre celui du propriétaire du fichier. De même, lorsque le bit Set−GID est positionné, le GID effectif est modifié pour correspondre à celui du groupe du fichier. L’UID effectif du processus est copié dans le Set−UID sauvé ; de la même manière, le GID effectif est copié dans le Set−GID sauvé. Ces copies ont lieu après toute modification d’ID effectif à cause des bits de permissions Set−UID et Set−GID. Si l’exécutable est un fichier binaire a.out lié dynamiquement, et contenant des appels aux bibliothèques partagées, le linker dynamique de Linux ld.so(1) est appelé avant l’exécution, afin de charger les bibliothèques partagées nécessaires en mémoire, et d’effectuer l’édition des liens de l’exécutable. Si l’exécutable est au format ELF lié dynamiquement, l’interpréteur indiqué dans le segment PT_INTERP sera invoqué pour charger les bibliothèques partagées. Cet interpréteur est généralement /lib/ld-linux.so.1 pour les fichiers binaires liés avec la libc Linux version 5, ou /lib/ld-linux.so.2 pour ceux liés avec la GNU libc version 2. |
En cas de réussite, execve() ne revient pas, en cas d’échec il renvoie −1 et errno contient le code d’erreur. |
E2BIG |
Le nombre total d’octets dans l’environnement (envp) et dans la liste d’arguments (argv) est trop grang |
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EACCES |
La permission de parcours est refusée pour un des composants du chemin filename ou du nom d’un interpréteur de script. (Voir aussi path_resolution(2).) |
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EACCES |
Le fichier n’est pas un fichier régulier. |
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EACCES |
L’autorisation d’exécution est refusée pour le fichier, ou un script, ou un interpréteur ELF. |
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EACCES |
Le système de fichiers est monté avec l’option noexec. |
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EFAULT |
L’argument fichier pointe en dehors de l’espace d’adressage accessible. |
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EINVAL |
Un exécutable ELF a plusieurs segments PT_INTERP (indique plusieurs interpréteurs). |
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EIO |
Une erreur d’entrée-sortie de bas niveau s’est produite. |
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EISDIR |
L’interpréteur ELF cité est un répertoire. |
ELIBBAD |
L’interpréteur ELF mentionné n’est pas dans un format connu. |
ELOOP |
Le chemin d’accès au fichier contient une référence circulaire (à travers un lien symbolique) |
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EMFILE |
Le nombre maximal de fichiers ouverts par processus est atteint. |
ENAMETOOLONG |
La chaîne de caractères fichier est trop longue. |
ENFILE |
La limite du nombre total de fichiers ouverts sur le système est atteinte. |
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ENOENT |
Le fichier ou un script ou un interpréteur ELF n’existe pas, ou une bibliothèque partagée nécessaire pour le fichier ou l’interpréteur n’est pas disponible. |
ENOEXEC |
Le fichier exécutable n’est pas dans le bon format, ou est destiné à une autre architecture. |
ENOMEM |
Pas assez de mémoire pour le noyau. |
ENOTDIR |
Un élément du chemin d’accès n’est pas un répertoire. |
EPERM |
Le système de fichiers est monté avec l’attribut nosuid et le fichier a un bit Set−UID ou Set−GID positionné. |
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EPERM |
Le processus est suivi avec ptrace(2), l’utilisateur n’est pas le super-utilisateur, et le fichier a un bit Set−UID ou Set−GID activé. |
ETXTBSY |
Le fichier exécutable a été ouvert en écriture par un ou plusieurs processus. |
SVr4, BSD 4.3, POSIX.1-2001. POSIX.1-2001 ne documente pas le comportement avec #! mais est néanmoins compatible. |
Les processus Set−UID et Set−GID ne peuvent pas être suivis par ptrace(). Linux ignore les bits Set−UID et Set−GID sur les scripts. Le résultat d’un montage de système de fichiers avec l’attribut nosuid peut varier suivant les versions de noyau : certaines refuseront l’exécution des fichiers SUID/SGID lorsque cela donnerait à l’appelant des privilèges qu’il n’a pas (et renverront l’erreur EPERM), d’autres ignoreront simplement les bits SUID/SGID mais accepteront d’effectuer l’appel execve(). La première ligne d’un shell script exécutable (#!) a une longueur maximale de 127 caractères. |
Avec Unix V6, la liste des arguments d’un appel exec() se terminait par 0, alors que la liste des arguments de main se terminait par −1. Aussi, cette liste d’arguments n’était pas utilisable directement dans un appel exec() supplémentaire. |
chmod(2), fork(2), path_resolution(2), ptrace(2), execl(3), fexecve(3), environ(7), ld.so(8). |
Ce document est une traduction réalisée par Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> le 9 octobre 1996 et révisée le 14 août 2006. L’équipe de traduction a fait le maximum pour réaliser une adaptation française de qualité. La version anglaise la plus à jour de ce document est toujours consultable via la commande : « LANG=C man 2 execve ». N’hésitez pas à signaler à l’auteur ou au traducteur, selon le cas, toute erreur dans cette page de manuel. |
execve(2) |