Linux |
CentOS 5.3 |
|
elf(5) |
NOM
elf − Format des fichiers au Format de Liaison et d’Exécution (ELF) |
SYNOPSIS
#include <elf.h> |
DESCRIPTION
Le fichier d’en-tête 〈elf.h〉 définit le format des fichiers binaires exécutables ELF. Ces fichiers peuvent être des fichiers exécutables normaux, des fichiers objets repositionnables, des fichiers core et des bibliothèques partagées. Un fichier exécutable utilisant le format de fichier ELF est constitué d’un en-tête ELF, suivi d’une table d’en-tête de programme ou d’une table des en-têtes de sections, ou des deux. L’en-tête ELF est toujours situé à un décalage de zéro par rapport au début du fichier. Les décalages dans le fichier des tables d’en-tête de programme et des en-têtes de sections sont définis dans l’en-tête ELF. Ces deux tables décrivent le reste des particularités du fichier. Le fichier d’en-tête décrit, sous la forme de structures C, les en-têtes mentionnés précédemment et inclut également des structures pour les sections dynamiques, les sections de repositionnement et les tables de symboles. Les types suivants sont utilisés pour les architectures N-bit (avec N=32 ou 64 ; ElfN signifie Elf32 ou Elf64 ; uintN_t signifie uint32_t ou uint64_t) : |
adresse (non signée) du programme,
uintN_t |
||||
décalage (non signé) dans le
fichier, uintN_t |
||||
indice (non signé) de section, uint16_t |
||||
informations (non signées) sur les versions |
||||
des symboles, uint16_t |
||||
caractère (char) non signé |
||||
uint16_t |
||||
int32_t |
||||
uint32_t |
||||
int64_t |
||||
uint64_t |
(Note : la terminologie *BSD est quelque peu différente. Elf64_Half est deux fois plus grand que Elf32_Half et Elf64Quarter est utilisé pour uint16_t. Afin d’éviter toute confusion, ces types seront remplacés par des types plus explicites dans la suite de ce document.) Toutes les structures de données définies par le format de fichier suivent la taille « naturelle » et les principes d’alignement de la classe correspondante. Si nécessaire, les structures de données contiennent un remplissage explicite pour assurer l’alignement sur 4 octets des objets de 4 octets, pour forcer les tailles des structures à être des multiples de 4, et cætera. L’en-tête ELF est décrit par le type Elf32_Ehdr ou par le type Elf64_Ehdr : #define EI_NIDENT 16 typedef struct { unsigned char e_ident[EI_NIDENT]; uint16_t e_type; uint16_t e_machine; uint32_t e_version; ElfN_Addr e_entry; ElfN_Off e_phoff; ElfN_Off e_shoff; uint32_t e_flags; uint16_t e_ehsize; uint16_t e_phentsize; uint16_t e_phnum; uint16_t e_shentsize; uint16_t e_shnum; uint16_t e_shstrndx; } ElfN_Ehdr; Les champs ont les significations suivantes : |
e_ident’ Ce tableau d’octets indique commentinterpréter le fichier, indépendemment du processeurou du reste du contenu du fichier. Dans ce tableau,chacun des éléments est nommé par une macrocommençant par le préfixe EI_ et peut contenir desvaleurs commençant par le préfixe ELF. Les macrossuivantes sont définies :
EI_MAG0’ Le premier octet du nombre magique. Sa valeur doit être ELFMAG0 (0 : 0x7f). EI_MAG1’ Le deuxième octet du nombre magique. Sa valeur doit être ELFMAG1 (1 : « E »). EI_MAG2’ Le troisième octet du nombre magique. Sa valeur doit être ELFMAG2 (2 : « L »). EI_MAG3’ Le quatrième octet du nombre magique. Sa valeur doit être ELFMAG3 (3 : « F »). EI_CLASS’ Le cinquième octet indique l’architecture pour ce binaire : ELFCLASSNONE EI_DATA’ Le sixième octet indique le codage utilisé pour les données spécifiques au processeur de ce fichier. Actuellement, les codages suivants sont permis : ELFDATANONE EI_VERSION EV_NONE’ Version invalide. EI_OSABI’ Cet octet identifie le système d’exploitation et l’interface binaire des applications (ABI) auxquels cet objet est destiné. Certains des champs d’autres structures ELF contiennent des valeurs et des drapeaux dont la signification dépend de la plate-forme ; l’interprétation de ces champs dépend de la valeur de cet octet. Par exemple : ELFOSABI_NONE’ Identique Ã
ELFOSABI_SYSV. EI_ABIVERSION EI_PAD’ Début du remplissage. Ces octets sont réservés et positionnés à zéro. Les programmes qui les lisent ne doivent pas en tenir compte. La valeur de EI_PAD sera modifiée dans le futur si l’on décide de donner une signification à des octets actuellement inutilisés. EI_BRAND’ Début de l’identification de l’architecture. EI_NIDENT e_type’ Ce champ de la structure identifie le type de fichier objet : ET_NONE e_machine’ Ce champ indique l’architecture nécessaire à un fichier individuel. Par exemple : EM_NONE’ Une machine inconnue. e_version’ Ce champ indique la version du fichier : EV_NONE’ Version invalide. e_entry’ Ce champ indique l’adresse virtuelle à laquelle le système transfère initialement le contrôle, démarrant ainsi le processus. Si ce fichier ne possède pas de point d’entrée, ce champ contient zéro. e_phoff’ Ce champ contient le décalage en octets de la table contenant l’en-tête de programme. Si ce fichier ne contient pas de table d’en-tête de programme, ce champ contient zéro. e_shoff’ Ce champ contient le décalage en octets de la table des en-têtes de sections. Si ce fichier ne contient pas de table des en-têtes des sections, ce champ contient zéro. e_flags’ Ce champ contient des drapeaux spécifiques au processeur. Le nom de ces drapeaux prend la forme : EF_machine_drapeau. à l’heure actuelle, aucun drapeau n’a été défini. e_ehsize’ Ce champ contient la taille de l’en-tête ELF en octets. e_phentsize e_phnum’ Ce champ contient le nombre d’entrées de la table d’en-tête de programme. Ainsi, la taille en octets de la table pourra être obtenue en multipliant e_phentsize par e_phnum. Si le fichier ne contient pas d’en-tête de programme, e_phnum contiendra la valeur zéro. e_shentsize e_shnum’ Ce champ contient le nombre d’entrées de la table des en-têtes de sections. Ainsi, la taille en octets de la table des en-têtes de sections pourra être obtenue en multipliant e_shentsize par e_shnum. S’il n’y a pas de table des en-têtes de sections, le champ e_shnum contiendra zéro. e_shstrndx SHN_UNDEF’ Cette valeur indique une référence de section non définie, manquante, non pertinente ou, d’une façon ou d’une autre, sans signification. Par exemple, un symbole défini par rapport à une section de numéro SHN_UNDEF est un symbole indéfini. SHN_LORESERVE SHN_LOPROC’ Cette valeur et les valeurs suivantes jusqu’à SHN_HIPROC (incluse) sont réservées à des sémantiques spécifiques au processeur. SHN_HIPROC’ Cette valeur et les valeurs précédentes depuis SHN_LOPROC (incluse) sont réservées à des sémantiques spécifiques au processeur. SHN_ABS’ Cette valeur indique que les références correspondantes sont des valeurs absolues. Par exemple, les symboles définis par rapport à une section SHN_ABS ont des valeurs absolues et ne sont pas affectées par le repositionnement. SHN_COMMON’ Les symboles définis par rapport à cette section sont des symboles communs, comme par exemple des COMMON Fortran ou des variables externes C non allouées. SHN_HIRESERVE La table d’en-tête de programme d’un exécutable ou d’un objet partagé est un tableau de structures, chacune d’entre-elles décrivant un segment ou d’autres informations dont le système a besoin pour préparer l’exécution du programme. Un segment de fichier objet contient une ou plusieurs sections. L’en-tête de programme n’a de sens que pour les fichiers objets partagés ou des fichiers exécutables. Un fichier indique la taille de son en-tête de programme grâce aux champs e_phentsize et e_phnum de l’en-tête ELF. Selon l’architecture, l’en-tête de programme ELF est représenté par un type Elf32_Phdr ou un type Elf64_Phdr : typedef struct { typedef struct { uint32_t p_type; uint32_t p_flags; Elf64_Off p_offset; Elf64_Addr p_vaddr; Elf64_Addr p_paddr; uint64_t p_filesz; uint64_t p_memsz; uint64_t p_align; } Elf64_Phdr; La principale différence entre l’en-tête d’un programme 32 bits et l’en-tête d’un programme 64 bits est l’emplacement du champ p_flags dans la structure complète. |
p_type’ Ce champ de la structure Phdr indique le type desegment décrit par cet élément de tableau ou commentinterpréter ses informations.
PT_NULL’ Cet élément du tableau est inutilisé et les valeurs des autres champs sont sans signification. Cela permet à l’en-tête de programme de contenir des entrées non prises en compte. PT_LOAD’ Cet élément du tableau indique un segment chargeable, décrit par p_filesz et p_memsz. Les octets du fichier sont projetés au début du segment mémoire. Si la taille mémoire du segment (p_memsz) est plus grande que la taille du fichier (p_filesz), les octets supplémentaires sont définis comme contenant la valeur 0 et placés à la suite de la zone initialisée du segment. La taille du fichier ne peut être supérieure à la taille de la mémoire. Dans la table d’en-tête de programme, les entrées de segments chargeables sont indiquées par ordre croissant, classées selon le champ p_vaddr. PT_DYNAMIC PT_INTERP PT_NOTE’ L’élément de tableau contient l’emplacement et la taille d’informations auxiliaires. PT_SHLIB’ Ce type de segment est réservé, mais sa sémantique n’est pas définie. Les programmes contenant un tel élément de tableau ne sont pas conformes à l’interface binaire (ABI). PT_PHDR’ L’élément de tableau, s’il est présent, contiendra l’emplacement et la taille de la table d’en-tête de programme elle-même, à la fois dans le fichier et dans l’image mémoire du programme. Ce type de segment ne peut être présent qu’une seule fois dans un fichier. Qui plus est, il ne peut être présent que si l’en-tête de programme fait partie de l’image mémoire du programme. S’il est présent, il doit précéder toutes les entrées de segments chargeables. PT_LOPROC PT_HIPROC p_offset p_vaddr p_paddr p_filesz p_memsz p_flags PF_X Les drapeaux PF_X et PF_R sont habituellement associés à un segment de texte. Les drapeaux PF_X, PF_W et PF_R sont habituellement associés à un segment de données. p_align La table des en-têtes de sections d’un fichier permet de retrouver toutes les sections du fichier. C’est un tableau de structures Elf32_Shdr ou Elf64_Shdr. Le champ e_shoff de l’en-tête ELF donne son décalage en octets depuis le début du fichier. e_shnum contient son nombre d’entrées. e_shentsize contient la taille en octets de chaque entrée. Un indice de la table des en-têtes de sections est un indice de ce tableau. Certains de ces indices sont réservés. Un fichier objet ne contiendra pas les sections correspondant à ces indices : SHN_UNDEF’ Cette valeur indique une référence de section non définie, manquante, non pertinente ou, d’une manière ou d’une autre, sans signification. SHN_LORESERVE SHN_LOPROC’ Cette valeur et les valeurs suivantes jusqu’à SHN_HIPROC (incluse) sont réservées à des sémantiques spécifiques au processeur. SHN_HIPROC’ Cette valeur et les valeurs précédentes depuis SHN_LOPROC (incluse) sont réservées à des sémantiques spécifiques au processeur. SHN_ABS’ Cette valeur indique que la référence correspondante est une valeur absolue. Par exemple, un symbole défini par rapport à une section numéro SHN_ABS a une valeur absolue et n’est pas affecté par un repositionnement. SHN_COMMON’ Les symboles définis par rapport à cette section sont des symboles communs, comme par exemple des COMMON Fortran ou des variables externes C non allouées. SHN_HIRESERVE L’en-tête de section a la structure suivante : typedef struct { |
uint32_t sh_name; |
||
uint32_t sh_type; |
||
uint32_t sh_flags; |
||
Elf32_Addr sh_addr; |
||
Elf32_Off sh_offset; |
||
uint32_t sh_size; |
||
uint32_t sh_link; |
||
uint32_t sh_info; |
||
uint32_t sh_addralign; |
||
uint32_t sh_entsize; |
} Elf32_Shdr; typedef struct { |
uint32_t sh_name; |
||
uint32_t sh_type; |
||
uint64_t sh_flags; |
||
Elf64_Addr sh_addr; |
||
Elf64_Off sh_offset; |
||
uint64_t sh_size; |
||
uint32_t sh_link; |
||
uint32_t sh_info; |
||
uint64_t sh_addralign; |
||
uint64_t sh_entsize; |
} Elf64_Shdr; Il n’y a pas de réelle différence entre les en-têtes de sections en 32 bits et en 64 bits. |
sh_name’ Ce champ indique le nom de la section. Savaleur est un indice de la table des chaînes desen-têtes de sections, contenant l’emplacement d’unechaîne terminée par un octet nul.
sh_type’ Ce champ définit le contenu et la sémantique de la section. SHT_NULL’ Cette valeur indique que cet en-tête de section est inactif. Il n’a donc pas de section associée. Les valeurs des autres champs de l’en-tête de cette section ne sont pas définies. SHT_PROGBITS SHT_SYMTAB’ Cette section contient une table de symboles. En général, cette table contient des symboles pour l’édition de liens, bien qu’elle puisse aussi être utilisée pour la liaison dynamique. Comme il s’agit d’une table de symboles complète, elle peut contenir de nombreux symboles inutiles à la liaison dynamique. Un fichier objet peut aussi contenir une section SHT_DYNSYM. SHT_STRTAB’ Cette section contient une table de chaînes. Un fichier objet peut contenir plusieurs sections de ce type. SHT_RELA’ Cette section contient des entrées de repositionnement contenant des additifs explicites, par exemple du type Elf32_Rela pour les fichiers objets appartenant à la classe des 32 bits. Un objet peut contenir plusieurs sections de ce type. SHT_HASH’ Cette section contient une table de hachage pour les symboles. Un objet participant à une liaison dynamique doit en contenir une. Un fichier objet ne peut contenir qu’une seule table de ce type. SHT_DYNAMIC SHT_NOTE’ Cette section contient des informations servant à marquer le fichier d’une façon ou d’une autre. SHT_NOBITS’ Une section de ce type ressemble à SHT_PROGBITS mais n’occupe pas de place dans le fichier. Bien que cette section ne contienne aucun octet, le champ sh_offset contient son décalage théorique dans le fichier. SHT_REL’ Cette section contient des entrées de repositionnement sans additif explicite, par exemple du type Elf32_Rel pour les fichiers objets appartenant à la classe des 32 bits. Un objet peut contenir plusieurs sections de ce type. SHT_SHLIB’ Cette section est réservée et sa sémantique n’est pas définie. SHT_DYNSYM’ Cette section contient un jeu de symboles minimal de liaison dynamique. Un fichier objet peut aussi contenir une section SHT_SYMTAB. SHT_LOPROC’ Cette valeur et les valeurs suivantes jusqu’à SHT_HIPROC (incluse) sont réservées à des sémantiques spécifiques au processeur. SHT_HIPROC’ Cette valeur et les valeurs précédentes depuis SHT_LOPROC (incluse) sont réservées à des sémantiques spécifiques au processeur. SHT_LOUSER’ Cette valeur indique la borne inférieure de la plage des indices réservés aux programmes applicatifs. SHT_HIUSER’ Cette valeur indique la borne supérieure de la plage des indices réservés aux programmes applicatifs. Les types des sections entre SHT_LOUSER et SHT_HIUSER peuvent être utilisés par l’application, sans que cela entre en conflit avec les actuels ou futurs types de sections définis par le système. sh_flags’ Les sections contiennent des drapeaux binaires décrivant divers attributs. Si, dans sh_flags, le bit correspondant à un drapeau est positionné, l’attribut est activé pour cette section. Sinon, l’attribut est désactivé ou ne s’applique pas. Les attributs non définis sont mis à zéro. SHF_WRITE’ Cette section contient des
données sur lesquelles il devrait
être possible d’écrire
durant l’exécution du processus. sh_addr’ Si cette section apparaît dans l’image mémoire d’un processus, ce champ contient l’adresse à laquelle le premier octet de la section doit se trouver. Sinon, ce champ contient zéro. sh_offset’ La valeur de ce champ indique le décalage du premier octet de la section par rapport au début du fichier. Une section de type SHT_NOBITS, n’occupe pas de place dans le fichier et son champ sh_offset indique son placement théorique dans le fichier. sh_size’ Ce champ contient la taille de la section en octets. à moins que cette section ne soit de type SHT_NOBITS, elle occupe sh_size octets dans le fichier. Une section de type SHT_NOBITS peut avoir une taille non nulle, mais elle n’occupera cependant aucune place dans le fichier. sh_link’ Ce champ contient un lien vers un indice de la table des en-têtes de sections, dont l’interprétation dépend du type de section. sh_info’ Ce champ contient des informations complémentaires, dont l’interprétation dépend du type de section. sh_addralign sh_entsize’ Certaines sections contiennent une table contenant un nombre d’entrées fixe, comme par exemple les tables de symboles. Pour de telles sections, ce champ donne la taille en octets de chaque entrée. Ce champ contient zéro si cette section ne contient pas une table de ce type. Diverses sections contiennent des informations de contrôle et sur le programme : .bss’ Cette section contient des données non initialisées qui font partie de l’image mémoire du programme. Par définition, le système initialise ces données avec des zéros lorsque le programme démarre. Cette section est du type SHT_NOBITS. Ses attributs sont SHF_ALLOC et SHF_WRITE. .comment .ctors’ Cette section contient des pointeurs initialisés vers des constructeurs C++. Cette section est du type SHT_PROGBITS. Ses attributs sont SHF_ALLOC et SHF_WRITE. .data’ Cette section contient des données faisant partie de l’image mémoire du programme. Elle est du type SHT_PROGBITS. Ses attributs sont SHF_ALLOC et SHF_WRITE. .data1’ Cette section contient des données faisant partie de l’image mémoire du programme. Elle est du type SHT_PROGBITS. Ses attributs sont SHF_ALLOC et SHF_WRITE. .debug’ Cette section contient des données de débogage symbolique. Son contenu n’est pas spécifié. Elle est du type SHT_PROGBITS. Aucun attribut n’est utilisé. .dtors’ Cette section contient des pointeurs initialisés vers des destructeurs C++. Elle est du type SHT_PROGBITS. Ses attributs sont SHF_ALLOC et SHF_WRITE. .dynamic .dynstr’ Cette section contient les chaînes nécessaires à la liaison dynamique, le plus souvent les chaînes représentant les noms associés aux entrées de la table des symboles. Cette section est du type SHT_STRTAB. L’attribut utilisé est SHF_ALLOC. .dynsym’ Cette section contient la table des symboles de liaison dynamique. Cette section est du type SHT_DYNSYM. L’attribut utilisé est SHF_ALLOC. .fini’ Cette section contient des instructions exécutables qui font partie du code de fin du processus. Lorsqu’un programme se termine normalement, le système organise l’exécution du code de cette section. Elle est du type SHT_PROGBITS. Les attributs utilisés sont SHF_ALLOC et SHF_EXECINSTR. .got’ Cette section contient la table globale des décalages. Elle est du type SHT_PROGBITS. Les attributs sont spécifiques au processeur. .hash’ Cette section contient la table de hachage des symboles. Elle est du type SHT_HASH. L’attribut utilisé est SHF_ALLOC. .init’ Cette section contient des instructions exécutables qui font partie du code d’initialisation du processus. Lorsqu’un programme démarre, le système organise l’exécution du code de cette section avant d’appeler le point d’entrée principal du programme. Cette section est du type SHT_PROGBITS. Les attributs utilisés sont SHF_ALLOC et SHF_EXECINSTR. .interp’ Cette section contient le chemin d’un interpréteur de programmes. Si le fichier comporte un segment chargeable contenant cette section, les attributs de la section contiendront le bit SHF_ALLOC. Sinon, ce bit sera désactivé. Cette section est du type SHT_PROGBITS. .line’ Cette section contient des informations sur les numéros de lignes, qui seront utilisées pour le débogage symbolique. Ces informations établissent la correspondance entre le code source du programme et le code machine. Le contenu de cette section n’est pas spécifié. Cette section est du type SHT_PROGBITS. Aucun attribut n’est utilisé. .note’ Cette section contient des informations respectant un format spécifique. Elle est de type SHT_NOTE. Aucun attribut n’est utilisé. Les exécutables natifs OpenBSD contiennent en général une section .note.openbsd.ident leur permettant de s’identifier, afin de court-circuiter, lors du chargement du fichier, toutes les vérifications de compatibilité de l’émulation binaire ELF. .plt’ Cette section contient une table de liaison des procédures. Elle est du type SHT_PROGBITS. Ses attributs sont spécifiques au processeur. .relNOM’ Cette section contient des informations de repositionnement, comme décrit ci-dessous. Si ce fichier comporte un segment chargeable comprenant du repositionnement, les attributs de la section contiendront le bit SHF_ALLOC. Sinon, ce bit sera désactivé. Par convention, le NOM est fourni par la section à laquelle le repositionnement s’applique. Ainsi, une section de repositionnement pour du .text s’appellera normalement .rel.text. Cette section est du type SHT_REL. .relaNOM .rodata’ Cette section contient des données en lecture seule, qui feront classiquement partie d’un segment non accessible en écriture dans l’image du processus. Cette section est du type SHT_PROGBITS. L’attribut utilisé est SHF_ALLOC. .rodata1 .shstrtab .strtab’ Cette section contient des chaînes, le plus souvent ces chaînes représentent les noms associés aux entrées de la table des symboles. Si ce fichier comporte un segment chargeable comprenant la table des chaînes de symboles, les attributs de la section contiendront le bit SHF_ALLOC. Sinon, ce bit sera désactivé. Cette section est du type SHT_STRTAB. .symtab’ Cette section contient une table des symboles. Si ce fichier comporte un segment chargeable contenant la table des symboles, les attributs de la section contiendront le bit SHF_ALLOC. Sinon, ce bit sera désactivé. Cette section est du type SHT_SYMTAB. .text’ Cette section contient le texte, autrement dit les instructions exécutables, d’un programme. Cette section est du type SHT_PROGBITS. Les attributs utilisés sont SHF_ALLOC et SHF_EXECINSTR. Les sections de tables de chaînes contiennent des séquences de caractères terminées par un octet nul, communément appelées chaînes. Le fichier objet utilise ces chaînes pour représenter les noms des symboles et des sections. Le premier octet, qui est l’indice zéro, est défini comme contenant un octet nul. De même, le dernier octet de la table de chaînes est défini comme contenant un octet nul, ce qui assure que toutes les chaînes se termineront bien par un caractère nul. La table des symboles d’un fichier objet contient les informations permettant de localiser et de repositionner les définitions et références symboliques d’un programme. Un indice dans une table de symbole est un indice de ce tableau. typedef struct { |
uint32_t st_name; |
||
Elf32_Addr st_value; |
||
uint32_t st_size; |
||
unsigned char st_info; |
||
unsigned char st_other; |
||
uint16_t st_shndx; |
} Elf32_Sym; typedef struct { |
uint32_t st_name; |
||
unsigned char st_info; |
||
unsigned char st_other; |
||
uint16_t st_shndx; |
||
Elf64_Addr st_value; |
||
uint64_t st_size; |
} Elf64_Sym; Les versions 32 bits et 64 bits comportent les mêmes champs, mais dans un ordre différent. |
st_name
Ce champ contient un indice de la table des chaînes de symboles d’un fichier objet. Cette table contient la représentation sous la forme de chaînes de caractères des noms des symboles. Si la valeur de ce champ est non nulle, il représente l’indice de la table des chaînes qui donne son nom au symbole. Sinon, le symbole n’a pas de nom. st_value st_size st_info STT_NOTYPE STT_OBJECT STT_FUNC’ Ce symbole est associé à une fonction ou un autre code exécutable. STT_SECTION STT_FILE’ Par convention, le nom de ce symbole donne le nom du fichier source associé au fichier objet. Un symbole de ce type a des liaisons STB_LOCAL, son indice de section est SHN_ABS, et, s’il est présent, il précède les autres symboles STB_LOCAL du fichier. STT_LOPROC STT_HIPROC STB_LOCAL STB_GLOBAL STB_WEAK’ Les symboles faibles ressemblent à des symboles globaux, mais la définition des symboles globaux prend le pas sur celle des symboles faibles. STB_LOPROC STB_HIPROC Il existe des macros permettant de coder et de décoder les champs de type et de liaison : ELF32_ST_BIND(info) ou ELF64_ST_BIND(info) permet d’extraire une liaison d’une valeur st_info. ELF32_ST_TYPE(info) ou ELF64_ST_TYPE(info) permet d’extraire un type d’une valeur st_info. ELF32_ST_INFO(liaison,type) ou ELF64_ST_INFO(liaison,type) convertit un type et une liaison en une valeur st_info. st_other st_shndx Le repositionnement est le processus consistant à relier des références symboliques à des définitions symboliques. Les fichiers repositionnables doivent contenir des informations décrivant comment modifier le contenu de leurs sections, ce qui permet aux fichiers objets partagés et exécutables de contenir les bonnes informations pour l’image mémoire d’un programme. Les entrées de repositionnement sont ces données. Structures de repositionnement ne nécessitant pas d’additif : typedef struct { |
Elf32_Addr r_offset; |
||
uint32_t r_info; |
} Elf32_Rel; typedef struct { |
Elf64_Addr r_offset; |
||
uint64_t r_info; |
} Elf64_Rel; Structures de repositionnement nécessitant un additif : typedef struct { |
Elf32_Addr r_offset; |
||
uint32_t r_info; |
||
int32_t r_addend; |
} Elf32_Rela; typedef struct { |
Elf64_Addr r_offset; |
||
uint64_t r_info; |
||
int64_t r_addend; |
} Elf64_Rela; |
r_offset
Ce champ donne l’emplacement où appliquer l’action de repositionnement. Pour un fichier repositionnable, sa valeur est le décalage en octets depuis le début de la section jusqu’à l’unité de stockage affectée par le repositionnement. Pour un fichier exécutable ou un objet partagé, sa valeur est l’adresse virtuelle de l’unité de stockage affectée par le repositionnement. r_info’ Ce champ donne à la fois l’indice de la table des symboles par rapport auquel on doit effectuer le repositionnement et le type de repositionnement à appliquer. Les types de repositionnement dépendent du processeur. Lorsque le texte mentionne le type de repositionnement ou l’indice de la table des symboles d’une entrée de repositionnement, cela signifie le résultat de l’application de ELF_[32|64]_R_TYPE ou ELF[32|64]_R_SYM, respectivement, au champ r_info de cette entrée. r_addend La section .dynamic contient une série de structures renfermant les informations nécessaires à la liaison dynamique. Le champ d_tag contrôle l’interprétation de d_un. typedef struct { |
Elf32_Sword d_tag; |
||
union { |
||
Elf32_Word d_val; |
||
Elf32_Addr d_ptr; |
||
} d_un; |
} Elf32_Dyn; typedef struct { |
Elf64_Sxword d_tag; |
||
union { |
||
Elf64_Xword d_val; |
||
Elf64_Addr d_ptr; |
||
} d_un; |
} Elf64_Dyn; |
d_tag
Ce champ peut avoir les valeurs suivantes : DT_NULL’ Marque la fin de la section dynamique. DT_NEEDED’ Décalage du nom d’une bibliothèque requise dans la table des chaînes. DT_PLTRELSZ DT_PLTGOT’ Adresse de la table de liaison des procédures (PLT), de la table globale des décalages (GOT), ou des deux. DT_HASH’ Adresse de la table de hachages des symboles. DT_STRTAB’ Adresse de la table des chaînes. DT_SYMTAB’ Adresse de la table des symboles. DT_RELA’ Adresse de la table des repositionnements avec additifs (Rela). DT_RELASZ’ Taille en octets de la table des repositionnements avec additifs. DT_RELAENT DT_STRSZ’ Taille en octets de la table des chaînes. DT_SYMENT’ Taille en octets d’une entrée de la table des symboles. DT_INIT’ Adresse de la fonction d’initialisation. DT_FINI’ Adresse de la fonction de fin. DT_SONAME’ Décalage du nom de l’objet partagé dans la table des chaînes. DT_RPATH’ Décalage du chemin de recherche des bibliothèques dans la table des chaînes (obsolète). DT_SYMBOLIC DT_REL’ Adresse de la table des repositionnements sans additif (Rel). DT_RELSZ’ Taille en octets de la table des repositionnements sans additif. DT_RELENT’ Taille en octets d’une entrée de la table des repositionnements sans additif. DT_PLTREL’ Type de repositionnements auxquels la table de liaison des procédure (PLT) fait référence (avec ou sans additif). DT_DEBUG’ Non défini, utilisé pour le débogage. DT_TEXTREL DT_JMPREL’ Adresses des entrées de repositionnement réservées à la table de liaison des procédures (PLT). DT_BIND_NOW DT_RUNPATH DT_LOPROC’ Début des sémantiques spécifiques au processeur. DT_HIPROC’ Fin des sémantiques spécifiques au processeur. d_val d_ptr _DYNAMIC VOIR AUSSI |
as(1), gdb(1), ld(1), objdump(1), execve(2), core(5) |
Hewlett-Packard, Elf-64 Object File Format. Santa Cruz Operation, System V Application Binary Interface. Unix System Laboratories, " Object Files", Executable and LinkingFormat (ELF).
HISTORIQUE
La gestion du format ELF par OpenBSD est tout d’abord apparue dans OpenBSD 1.2, bien qu’il n’ait pas été utilisé comme format de fichier binaire natif par toutes les plates-formes compatibles. Le format ELF en lui-même est initialement apparu dans l’Unix Système V d’AT&T. Le format ELF est un standard reconnu. |
AUTEUR
La version originale de cette page de manuel a été écrite par Jeroen Ruigrok van der Werven 〈asmodai CHEZ FreeBSD POINT org〉 en s’inspirant de la page de manuel elf BSD/OS de BSDi. |
TRADUCTION
Ce document est une traduction réalisée par Jean-Philippe Guérard 〈fevrier CHEZ tigreraye POINT org〉 le 14 décembre 2005 et révisée le 30 juillet 2006. L’équipe de traduction a fait le maximum pour réaliser une adaptation française de qualité. La version anglaise la plus à jour de ce document est toujours consultable via la commande : « LANG=en man 5 elf ». N’hésitez pas à signaler à l’auteur ou au traducteur, selon le cas, toute erreur dans cette page de manuel. |
elf(5) |