Linux

CentOS 5.3

mtools(5)


mtools.1

NOM

mtools.conf - fichiers de configuration mtools

DESCRIPTION

Cette page de manuel décrit les fichiers de configuration pour mtools. Il s’agit de /usr/local/etc/mtools.conf et ~/.mtoolsrc. Il est possible de spécifier le nom d’un troisième fichier de configuration par l’intermédiaire de la variable d’environnement MTOOLSRC. Ces fichiers de configuration décrivent les objets suivants :

* Drapeaux et variables de configuration globale

* Drapeaux et variables de lecteur

* Table de traduction des caractères

Emplacement des fichiers de configuration

/usr/local/etc/mtools.conf est le fichier de configuration pour l’ensemble du système, et ~/.mtoolsrc est le fichier de configuration privé d’un utilisateur.

Sur certains systèmes, le fichier de configuration peut aussi se nommer /etc/defaults/mtools.conf.

Syntaxe du fichier de configuration général

Les fichiers de configuration sont constitués de sections. Chacune débute par un mot clé identifiant la section, suivi par un deux-point. Puis suivent les affectations de variables et drapeaux. L’affectation de variable est de la forme suivante : nom=valeur

Les drapeaux sont des mots clés sans signe égal ni valeur. Une section s’achève avec la fin du fichier ou le début d’une nouvelle section.

Les lignes commençant par un dièse (#) sont des commentaires, qui s’achèvent avec la ligne. Le caractère de retour à la ligne est équivalent à l’espace (sauf qu’il termine un commentaire). Le fichier de configuration n’est pas sensible à la casse, à l’exception des objets entre guillemets (comme les noms de fichiers).

Valeurs par défaut

Pour la plupart des plates-formes, mtools contient des valeurs intégrées qui conviennent pour les lecteurs de disquettes. Aussi vous n’avez pas besoin de vous embêter avec le fichier de configuration si vous voulez juste accéder à vos lecteurs de disquettes. En revanche, le fichier de configuration est nécessaire si vous voulez accéder aux partitions de vos disques durs et aux fichiers images dosemu.

Variables globales

Les drapeaux globaux peuvent être positionnés à 1 ou 0.

Les drapeaux suivant sont reconnus :

MTOOLS_SKIP_CHECK

Si positionné à 1, mtools laissera tomber un certain nombre de vérifications. C’est nécessaire pour lire certains disques Atari qui ont été écrits avec les toutes premières ROMs, et qui ne seraient pas reconnus autrement.

MTOOLS_FAT_COMPATIBILITY

Si positionné à 1, mtools ne vérifiera pas la taille de la FAT (Table d’Allocation des Fichiers). Certains disques ont une FAT plus grande que nécessaire. Ils sont rejetés si cette option n’est pas utilisée.

MTOOLS_LOWER_CASE

Si positionné à 1, affichera en minuscule les noms de fichiers courts écrits entièrement en majuscules. Ceci a été fait pour autoriser un comportement compatible avec les versions plus anciennes de mtools qui ne reconnaissaient pas les bits de casse.

MTOOLS_NO_VFAT

Si positionné à 1, mtools ne générera pas les entrées VFAT pour les fichiers à casse mixte, mais uniquement les noms DOS légaux. Ceci est utile pour travailler avec les versions de DOS qui ne supporte pas les noms longs VFAT, comme FreeDos.

MTOOLS_DOTTED_DIR

Dans un grand répertoire, affiche le nom court avec un point au lieu d’espace pour séparer le nom et l’extension.

MTOOLS_NAME_NUMERIC_TAIL

Si positionné à 1 (par défaut), génère les suffixes numériques pour tous les noms longs (~1). Si positionné à 0, les suffixes numériques ne sont générés que si un conflit de nom pourrait apparaître.

MTOOLS_TWENTY_FOUR_HOUR_CLOCK

Si positionné à 1, utilise la notation européenne pour les heures (horloge à 24 h), à la place de la notation anglo-saxonne (am/pm)

Exemple : L’insertion des lignes suivantes dans votre fichier de configuration indique à mtools de laisser tomber plusieurs vérifications :

     MTOOLS_SKIP_CHECK=1

Les variables globales peuvent aussi être positionnées via l’environnement :

     export MTOOLS_SKIP_CHECK=1

Les variables globales de chaînes de caractères peuvent prendre n’importe quelle valeur :

MTOOLS_DATE_STRING

Le format utilisé pour imprimer les dates de fichiers. Par défaut, c’est dd-mm-yyyy.

Drapeaux et variables de lecteur

Informations générales

Les drapeaux et valeurs peuvent être décrites dans une section lecteur. Une section lecteur commence le mot clé drive suivi d’une lettre de lecteur.

Puis suivent des paires variable-valeur et des drapeaux.

Voici un exemple de description de lecteur :

     drive a:
       file="/dev/fd0" use_xdf=1

Configuration de la géométrie du disque

Les informations géométriques décrivent les caractéristiques physiques du disque, afin d’atteindre trois buts :

formatage

Les informations de géométrie sont écrites sur le secteur de démarrage d’une nouvelle disquette. Cependant vous pouvez aussi décrire les informations géométriques sur la ligne de commande. Voyez la section mformat, pour les détails.

filtrage

Sous certains Unix, il y a des noeuds de périphériques qui ne supportent qu’une seule géométrie physique. Par exemple, vous pouvez avoir besoin d’un noeud différent pour accéder à un disque haute densité ou à un disque basse densité. La géométrie est comparée à la géométrie réelle stockée sur le secteur de démarrage pour être sur que ce noeud de périphérique est capable de lire correctement le disque. Si la géométrie ne correspond pas, l’entrée lecteur échoue et la prochaine entrée de lecteur qui couvre la même lettre de lecteur est utilisée. Voyez la section sur les descriptions multiples, pour davantage de détails pour fournir plusieurs descriptions pour une lettre de lecteur.

Si aucune information géométrique n’est fournie dans le fichier de configuration, tous les disques sont acceptés. Sous Linux (et sous Sparc) il existe des noeuds de périphérique à géométrie configurable /dev/fd0, /dev/fd1 etc), et le filtrage n’est pas nécessaire (et est ignorée) pour les lecteurs de disques. (Mtools continue de filtrer sur les véritables fichiers (images disque) sous Linux : c’est principalement pour des buts de test, puisque je n’ai pas accès à un Unix qui a réellement besoin de filtrage).

Si vous n’avez pas besoin du filtrage, mais voulez une géométrie par défaut pour le formatage, vous pouvez désactiver le filtrage en utilisant le drapeau mformat_only.

Si vous voulez filtrer, vous devez fournir le drapeau filter. Si vous fournissez une géométrie, vous devez fournir l’un des deux drapeaux.

géométrie initiale

Pour les périphériques qui le supportent (habituellement les lecteurs de disquettes), les informations géométriques peuvent aussi être utilisées pour positionner la géométrie initiale. La géométrie initiale est appliquée lors de la lecture du secteur de démarrage, qui contient la véritable géométrie. Si aucune information de géométrie n’est fournie dans le fichier de configuration ; ou si le drapeau mformat_only est fourni, aucune configuration initiale n’est faite.

Sous Linux, la géométrie initiale n’est pas nécessaire, puisque les périphériques configurable sont capables de détecter automatiquement et avec suffisamment de précision le type de disque (pour les formats les plus courants) pour lire le secteur de démarrage.

Des informations géométriques erronées peuvent mener à des erreurs vraiment bizarres. C’est pourquoi il est vivement recommandé d’ajouter le drapeau mformat_only à votre description de lecteur, à moins que vous n’ayez vraiment besoin du filtrage ou de la géométrie initiale.

Les paramètres géométriques suivants sont disponibles :

cylinders (ou tracks)

Le nombre de cylindres. (cylinders est la forme préférée, tracks est considéré comme obsolète)

heads

Le nombre de têtes (une par coté).

sectors

Le nombre de secteurs par piste

Par exemple, la section de lecteur suivante décrit un lecteur 1,44 Mo :

     drive a:
         file="/dev/fd0H1440"
         fat_bits=12
         cylinders=80 heads=2 sectors=18
         mformat_only

Les raccourcis suivants pour les descriptions géométriques sont disponibles :

1.44m

disquette 3,5 pouces haute densité. Ãquivalent à : fat_bits=12 cylinders=80 heads=2 sectors=18

1.2m

disquette 5,25 pouces haute densité. Ãquivalent à : fat_bits=12 cylinders=80 heads=2 sectors=15

720k

disquette 3,5 pouces double densité. Ãquivalent à : fat_bits=12 cylinders=80 heads=2 sectors=9

360k

disquette 5,25 pouces double densité. Ãquivalent à : fat_bits=12 cylinders=40 heads=2 sectors=9

Les raccourcis peuvent être modifiées. Par exemple, 360k sectors=8 décrit un disque de 320 ko et est équivalent à : fat_bits=12 cylinders=40 heads=2 sectors=8

Drapeaux d’ouverture

Les drapeaux suivants sont disponibles :

sync

Toutes les entrées/sorties sont faites de manière synchrone.

nodelay

Le périphérique ou le fichier est ouvert avec le drapeau O_NDELAY. C’est nécessaire sur certaines architectures non-Linux.

exclusive

Le périphérique ou le fichier est ouvert avec le drapeau O_EXCL. Sur Linux, ceci assure un accès exclusif au lecteur de disquette. Pour la plupart des architectures et pour les vrais fichiers, ceci n’a aucun effet.

Variables de lecteur à but général.

Les variables suivantes de lecteur à but général sont disponibles. En fonction de leur type, ces variables peuvent être affectée avec une chaîne de caractère (file, precmd) ou un entier (toutes les autres)

file

Le nom du fichier ou du périphérique qui contient l’image disque. C’est obligatoire. Le nom de fichier devrait être entre guillemets.

partition

Dit à mtools de traiter le lecteur comme un périphérique partitionné, et d’utiliser la partition donnée. Seules les partitions primaires sont accessibles en utilisant cette méthode, et elles sont numérotées de 1 à 4. Pour les partitions logiques, utilisez la variable offset plus générale. La variable partition est conçue pour les média amovibles comme les disques Syquest, ZIP ou magnéto-optiques. Toutefois les DOS traditionnels voient les disques Syquests et magnéto-optiques comme des disquettes géantes non partitionnées, OS/2 et Windows NT les traitent comme des disques durs, c.-à -d. des périphériques partitionnés. Le drapeau partition est aussi utile pour les hdimages DOSEMU. Ce n’est pas recommandé pour les disques dur pour lesquels l’accès direct est disponible par montage.

offset

Décrit où le système de fichier MS-DOS débute dans le fichier. C’est utile pour les partitions logiques dans les hdimages DOSEMU, et pour les disques mémoires ATARI. Par défaut, c’est 0, et donc le système de fichier commence au début du périphérique ou du fichier.

fat_bits

Le nombre de bits dans la FAT. Ãa peut être 12 ou 16. C’est rarement nécessaire puisque ça peut être déduit des informations du secteur de démarrage. En revanche, décrire le nombre de bits dans la FAT peut être dangereux s’il est faux. Vous ne devriez utiliser ceci que si mtools détecte un mauvais nombre de bits dans la fat, ou si vous voulez formater un disque avec une FAT ayant un nombre étrange de bits.

precmd

Sur certaines variantes de Solaris, il est nécessaire d’appeler ’volcheck −v’ avant d’ouvrir le lecteur de disquette, pour informer le système qu’il y a vraiment un disque dans le lecteur. precmd="volcheck −v" dans la clause du lecteur établit le comportement désiré.

blocksize

Ce paramètre représente la taille de bloc par défaut qui doit toujours être utilisée sur ce périphérique. Toutes les entrées sorties sont faites sur des multiples de cette taille de bloc, indépendamment de la taille de secteur enregistrée sur le secteur de démarrage du système de fichier. C’est utile pour les périphériques caractères dont la taille de secteur n’est pas 512, comme les lecteurs de CD Rom sous Solaris.

Seule la variable file est obligatoire. Les autres paramètres sont optionnels : en cas d’absence, la valeur par défaut ou une valeur automatiquement détectée est utilisée.

Drapeaux de lecteur à but général

Un drapeau peut être positionné soit à 1 (activé) soit à 0 (désactivé). Si la valeur est omise, elle est activée par défaut. Par exemple, scsi est équivalent à scsi=1

nolock

Indique à mtools de ne pas verrouiller le lecteur. C’est nécessaire sur les systèmes où la sémantique de verrouillage est défectueuse. Cependant, son activation rend les opérations moins sûres puisqu’il y a des cas où plusieurs utilisateurs peuvent accéder au même lecteur en même temps.

scsi

Si positionnée à 1, cette option indique à mtools d’utiliser des entrées/sorties SCSI brutes au lieu d’utiliser les appels standards de lecture/écriture pour accéder au périphérique. Actuellement, ce n’est supporté que sous HP/UX, Solaris et SunOS. C’est nécessaire car sur certaines architecture comme SunOs ou Solaris, on ne peut pas accéder aux médias PC par l’intermédiaire des appels systèmes read et write, parce que le système d’exploitation s’attend à trouver un « disk label » spécifique à Sun.

Comme un accès Scsi brut utilise toujours l’ensemble du disque, vous devez aussi spécifier le drapeau « partition ».

Sur certaines architectures, comme Solaris, mtools a besoin des privilèges root pour utiliser l’option scsi. Aussi, mtools devrait être installé avec le setuid root sous Solaris si vous voulez accéder aux lecteurs Zip/Jaz. C’est pourquoi, si le drapeau scsi est activé, privileged est automatiquement activé, à moins que vous ne le désactiviez explicitement avec privileged=0.

Mtools utilise ses privilèges root pour ouvrir le périphérique, et envoyer les appels SCSI réels. De plus, les privilèges root sont utilisés uniquement pour les disques décrits dans un fichier de configuration système tel que /usr/local/etc/mtools.conf, et non pour ceux décrits dans ~/.mtoolsrc ou $MTOOLSRC.

privileged

Si positionné à 1, ce drapeau indique à mtools d’utiliser ses privilèges setuid et setgid pour ouvrir le lecteur en question. Cette option n’est valide que pour les disques décrits dans un fichier de configuration système tel que /usr/local/etc/mtools.conf, et non pour ceux décrits dans ~/.mtoolsrc ou $MTOOLSRC. Ãvidemment cette option n’a aucun effet si mtools n’a pas été installé avec le setuid ou setgid. Cette option est induite par scsi=, mais ne donne accès qu’aux disques décrits dans les fichiers de configuration système. « Privileged » peut aussi être explicitement positionné à 0, pour dire à mtools de ne pas utiliser ces privilèges pour un disque en dépit de l’option scsi=1.

Mtools n’a besoin d’être installé en setuid que si vous utilisez les variables de lecteur privileged ou scsi Si vous n’utilisez pas ces options, mtools fonctionne à merveille même sans setuid root.

vold

Indique à mtools d’interpréter le nom de périphérique comme un identificateur de volume plutôt que comme un fichier. L’identificateur de volume est traduit en un véritable nom de fichier en utilisant les fonctions media_findname() et media_oldaliases() de la bibliothèque volmgt. Ce drapeau n’est disponible que si vous avez compilé mtools avec l’option --enable-new-vold.

use_xdf

Si positionné à une valeur non nulle, mtools essaye aussi d’accéder à ce disque en mode XDF. XDF est un format de grande capacité utilisé par OS/2. C’est désactivé par défaut. Voyez la section XDF pour davantage de détails.

mformat_only

Indique à mtools d’utiliser la géométrie pour ce disque uniquement pour le formatage et non pour le filtrage.

filter

Indique à mtools d’utiliser la géométrie pour ce disque pour le formatage et le filtrage.

remote

Indique à mtools de se connecter à floppyd (voir la section sur floppyd).

Descriptions multiples pour un lecteur

Il est possible de fournir des descriptions multiples pour un lecteur. Dans ce cas, les descriptions sont essayées dans l’ordre jusqu’à ce que mtools en trouve une qui convienne. Une description peut échouer pour plusieurs raisons :

1.

parce que la géométrie est inappropriée,

2.

parce qu’il n’y a pas de disque dans le lecteur,

3.

ou pour une autre raison.

Les définitions multiples sont utiles lors de l’utilisation de périphériques physiques qui ne supportent qu’une seule géométrie de disque. Exemple :

     drive a: file="/dev/fd0H1440" 1.44m
     drive a: file="/dev/fd0H720" 720k

Ceci indique à mtools d’utiliser /dev/fd0H1440 pour les disquettes 1,44 Mo et /dev/fd0H720 pour les disquettes 720 ko. Sur Linux, cette caractéristique n’est pas vraiment nécessaire, puisque le périphérique /dev/fd0 est capable de gérer n’importe quelle géométrie.

Vous pouvez aussi utiliser des descriptions multiples pour accéder à plusieurs lecteurs physiques par le biais d’une seule lettre :

.nf

drive z: file="/dev/fd0" drive z: file="/dev/fd1"

Avec cette description, mdir z: accède au premier lecteur physique contenant un disque. Si le premier lecteur ne contient pas de disquette, mtools essaye le second.

Lors de l’utilisation de plusieurs fichiers de configuration, la description de lecteur dans le dernier fichier écrase les descriptions précédente du même lecteur dans les fichiers précédents. Pour éviter ceci, utilisez le mots clé drive+ ou +drive à la place de drive. Le premier ajoute la description à la fin de la liste (i.e. il sera essayé en dernier), et l’autre l’ajoute en début de liste.

Tables de traduction de jeux de caractères

Si vous vivez aux USA, en Europe occidentale ou en Australie, vous pouvez sautez cette section.

Pourquoi les tables de traduction de jeux de caractères sont nécessaires

DOS utilise une affectation des codes caractères différente d’Unix. Les caractères 7 bits ont la même signification, seuls les caractères avec le 8ème bits sont concernés. Pour empirer les choses, il y a plusieurs tables de traduction de caractères en fonction du pays où vous vous trouvez. L’apparence des caractères est définie en utilisant des pages de codes, qui sont différentes suivant les pays. Par exemple, certaines pages de codes ne contiennent par les majuscules accentuées. De plus, certaines pages de codes contiennent des caractères qui n’existent pas sous Unix, comme les caractères pour afficher des lignes ou des consonnes accentuées utilisées dans certains pays d’Europe de l’Est. Ceci concerne les fichiers à deux titres :

lettres majuscules

En d’autres termes, seules les lettres majuscules sont autorisées, y compris les caractères accentués. Par exemple, dans une page de code qui ne contient pas de majuscules accentuées, les caractères minuscules accentués sont transformés en en leurs versions non accentuées.

nom long

Micro$oft a finalement choisi de reprendre ses esprits et d’utiliser une cartographie plus standard dans les noms de fichiers long. Ils utilisent Unicode, qui est fondamentalement une version 32 de l’ASCII. Les 256 premiers caractères sont identiques à l’ASCII Unix. Toutefois la page de code affecte la correspondance entre les codes utilisés dans les noms longs et ceux utilisés dans les noms courts.

Mtools considère les noms de fichiers entrés sur la ligne de commande comme des noms Unix et les traduit pour obtenir les noms courts. Par défaut, la page de code 850 est utilisée avec la cartographie Suisse pour les majuscules/ minuscules. J’ai choisi cette page de code car elle contient un ensemble de caractères très proche d’Unix, de plus ce page de code contient la plupart des caractères utilisés aux Ãtats-Unis, Australie et Europe Occidentale. Cependant il est possible de choisir une cartographie différente. Il y a deux méthodes : la variable country et les tables explicites.

Configuration utilisant le pays

La variable COUNTRY est recommandée pour les gens qui doivent accéder aux systèmes de fichiers MS-DOS et à sa documentation. Sinon je vous suggère d’utiliser plutôt les tables explicites.

Syntaxe :

COUNTRY="country[,[codepage], country-file]"

Ceci indique à mtools d’utiliser une table de traduction qui correspond à codepage et une table minuscule-vers-majuscule pour country et d’utiliser le fichier country-file pour obtenir la table minuscule-vers-majuscule. Référez-vous à la page d’aide du DOS sur « country » pour plus de détails. Les paramètres codepage et country-file sont optionnels. Ne tapez pas les crochets, ils sont là pour indiquer les paramètres qui sont optionnels. Le fichier country-file est fourni par MSDOS et il est communément appelé COUNTRY.SYS et stocké dans le répertoire C:\DOS. Dans la plupart des cas vous n’en aurez pas besoin, puisque la plupart des table de traduction courantes sont compilées dans mtools. Aussi, ne vous inquiétez pas si vous avez une machine sans ce fichier.

Si codepage n’est pas fourni, une page de code par défaut et par pays est utilisé. Si le paramètre est absent, les valeurs internes par défauts sont utilisées pour la table minuscule-vers-majuscule.

Les caractères Unix-vers-DOS ne sont pas inclus dans le fichier COUNTRY.SYS, et c’est pourquoi mtools utilise toujours ses valeurs internes par défaut pour ceux-ci. C’est pourquoi, seul un nombre limité de pages de code est supporté. Si votre page de code préférée est manquante, ou si vous connaissez le nom du fichier Windows 95 qui contient cette cartographie, merci de m’envoyez un courrier à l’adresse alain@linux.lu.

La variable COUNTRY peut aussi être positionnée par l’environnement.

Configuration utilisant des tables de traduction explicites

Les tables de traductions peuvent être décrites dans le fichier de configuration. Deux tables sont nécessaires : la première est la table DOS-vers-Unix et la seconde la table minuscule-vers-majuscule. Une table DOS-vers-Unix commence par le mot clé tounix, suivi par un deux-points et 128 nombres hexadécimaux. Une table minuscule-vers-majuscule commence par le mot clé fucase, suivi par un deux-points et 128 nombres hexadécimaux.

Les tables ne contiennent les traductions que pour les codes plus grands que 128, puisqu’il n’y a pas besoin de traduction pour les codes inférieurs à 128.

Exemple :

    tounix:
      0xc7 0xfc 0xe9 0xe2 0xe4 0xe0 0xe5 0xe7
      0xea 0xeb 0xe8 0xef 0xee 0xec 0xc4 0xc5
      0xc9 0xe6 0xc6 0xf4 0xf6 0xf2 0xfb 0xf9
      0xff 0xd6 0xdc 0xf8 0xa3 0xd8 0xd7 0x5f
      0xe1 0xed 0xf3 0xfa 0xf1 0xd1 0xaa 0xba
      0xbf 0xae 0xac 0xbd 0xbc 0xa1 0xab 0xbb
      0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0xc1 0xc2 0xc0
      0xa9 0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0xa2 0xa5 0xac
      0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0xe3 0xc3
      0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0xa4
      0xf0 0xd0 0xc9 0xcb 0xc8 0x69 0xcd 0xce
      0xcf 0x5f 0x5f 0x5f 0x5f 0x7c 0x49 0x5f
      0xd3 0xdf 0xd4 0xd2 0xf5 0xd5 0xb5 0xfe
      0xde 0xda 0xd9 0xfd 0xdd 0xde 0xaf 0xb4
      0xad 0xb1 0x5f 0xbe 0xb6 0xa7 0xf7 0xb8
      0xb0 0xa8 0xb7 0xb9 0xb3 0xb2 0x5f 0x5f

   fucase:
      0x80 0x9a 0x90 0xb6 0x8e 0xb7 0x8f 0x80
      0xd2 0xd3 0xd4 0xd8 0xd7 0xde 0x8e 0x8f
      0x90 0x92 0x92 0xe2 0x99 0xe3 0xea 0xeb
      0x59 0x99 0x9a 0x9d 0x9c 0x9d 0x9e 0x9f
      0xb5 0xd6 0xe0 0xe9 0xa5 0xa5 0xa6 0xa7
      0xa8 0xa9 0xaa 0xab 0xac 0xad 0xae 0xaf
      0xb0 0xb1 0xb2 0xb3 0xb4 0xb5 0xb6 0xb7
      0xb8 0xb9 0xba 0xbb 0xbc 0xbd 0xbe 0xbf
      0xc0 0xc1 0xc2 0xc3 0xc4 0xc5 0xc7 0xc7
      0xc8 0xc9 0xca 0xcb 0xcc 0xcd 0xce 0xcf
      0xd1 0xd1 0xd2 0xd3 0xd4 0x49 0xd6 0xd7
      0xd8 0xd9 0xda 0xdb 0xdc 0xdd 0xde 0xdf
      0xe0 0xe1 0xe2 0xe3 0xe5 0xe5 0xe6 0xe8
      0xe8 0xe9 0xea 0xeb 0xed 0xed 0xee 0xef
      0xf0 0xf1 0xf2 0xf3 0xf4 0xf5 0xf6 0xf7
      0xf8 0xf9 0xfa 0xfb 0xfc 0xfd 0xfe 0xff

La première table établit une correspondance des codes DOS vers Unix. Par exemple prenons le caractère DOS 129 : c’est ü. Pour le traduire en Unix, nous regardons le premier caractère de la table (1 = 129 - 128). C’est 0xfc. (attention la numérotation commence à 0). La deuxième table établit une correspondance entre les minuscules DOS et les majuscules DOS. ü devient le caractère 0x9a, c’est-à -dire à en DOS.

Caractères Unicode supérieurs à 256

Si un nom MS-DOS contient des caractères Unicode supérieurs à 256, ils sont traduits par des soulignés ou des caractères visuellement proche. Par exemple, les consonnes accentuées sont traduites en consonnes non accentuées. Cette traduction est utilisée pour mdir et les noms Unix générés par mcopy. Linux supporte aussi, mais trop rares sont les applications qui le supportent pour que mtools s’en soucie. Le plus important c’est que xterm n’affiche pas encore les caractères Unicode. S’il y a suffisamment de demande, j’inclurai peut-être le support Unicode dans les noms de fichiers Unix.

Attention : Lors de l’effacement de fichiers avec mtools, le souligné correspond à tous les caractères qui ne peuvent pas être représenté sous Unix. Faites attention avec mdel !

Emplacement des fichiers de configuration et ordre d’analyse

Les fichiers de configuration sont analysés dans l’ordre suivant :

1.

valeurs internes définies à la compilation

2.

/usr/local/etc/mtools.conf

3.

/etc/mtools C’est uniquement pour la compatibilité ascendante : il n’est analysé que si /etc/mtoos.conf n’existe pas.

4.

~/.mtoolsrc.

5.

$MTOOLSRC (fichier pointé par la variable d’environnement MTOOLSRC)

Les options décrites dans le dernier fichier remplacent celles décrites dans les fichiers précédents. Les lecteurs définis dans les premiers fichiers ne persistent que s’ils ne sont pas redéfinis dans les derniers fichiers. Par exemple, les lecteurs A et B peuvent être définis dans /usr/local/etc/mtools.conf et les lecteurs C et D peuvent être définis dans ~/.mtoolsrc. Cependant, si ~/.mtoolsrc définit aussi le lecteur A, cette nouvelle description remplacera celle du fichier /usr/local/etc/mtools.conf. Si vous désirez ajouter une nouvelle description d’un lecteur sans qu’il n’y ait de remplacement, utiliser le mot clé +drive ou drive+.

Compatibilité ascendante avec l’ancienne syntaxe des fichiers de configuration

La syntaxe décrite ici est la nouvelle syntaxe pour la version mtools-3.0. L’ancienne syntaxe orientée ligne est encore supportée. Chaque ligne commençant par une seule lettre est considérée comme une description de lecteur utilisant l’ancienne syntaxe. L’ancienne et la nouvelle syntaxe des sections lecteurs peuvent être mélangées au sein du même fichier de configuration afin de rendre plus facile la mise à jour. Le support de l’ancienne syntaxe pourrait éventuellement disparaître, et dans le but de décourager son utilisation, j’ai intentionnellement omis de l’expliquer ici.

VOIR AUSSI

mtools

TRADUCTION

Sébastien Blanchet, 2002

RELECTURE

Gérard Delafond


mtools(5)