Linux

CentOS 5.3

mkdosfs(8)


MKDOSFS

NOM

mkdosfs − crée un système de fichiers MS-DOS sous Linux.

SYNOPSIS

mkdosfs [ −A ] [ −b secteur_de_sauvegarde ] [ −c ] [ −l nom_de_fichier ] [ −C ] [ −f nombre_de_FAT ] [ −F taille_FAT ] [ −i id_volume ] [ −I ] [ −m fichier_message ] [ −n nom_de_volume ] [ −r entrées_répertoire_racine ] [ −R nombre_de_secteurs_réservés ] [ −s secteurs_par_cluster ] [ −S taille_du_secteur_logique ] [ −v ] périphérique [ nombre_de_blocs ]

DESCRIPTION

mkdosfs est utilisé pour créer un système de fichiers MS-DOS sous Linux sur un périphérique (habituellement une partition d’un disque). périphérique est le fichier spécial correspondant au périphérique (par exemple /dev/hdXX). nombre_de_blocs est le nombre de blocs sur le périphérique. S’il n’est pas présent, mkdosfs détermine automatiquement la taille du système de fichiers.

OPTIONS

−A

Utilise la variation Atari du système de fichiers MS-DOS. C’est le comportement par défaut si mkdosfs est utilisé sur un Atari, et, dans ce cas, cette option désactive le format Atari. Il y a quelques différences quand le format Atari est utilisé : si l’utilisateur ne change pas la valeur, mkdosfs utilisera toujours 2 secteurs par cluster, du fait que GEMDOS n’aime pas trop les autres valeurs. Les systèmes de fichiers sont gérés en augmentant la taille du secteur logique. Sous le format Atari, un numéro de série compatible Atari est généré, et une FAT [NDT : Table d’allocation des fichiers] de 12 bits est utilisée uniquement pour les systèmes de fichiers qui ont la taille d’une disquette habituelle (720 ko, 1,2 Mo, 1,44 Mo, 2,88 Mo), sinon, ce sera une FAT de 16 bits. Cela peut être modifié avec l’option −F. Quelques champs du secteur de démarrage spécifique aux PC ne sont pas écrits, et le message de démarrage (option −m) est ignoré.

−b secteur_de_sauvegarde

Indique l’emplacement de la sauvegarde du secteur d’amorçage pour les systèmes de fichiers FAT32. La valeur par défaut dépend du nombre de secteurs réservés, mais c’est souvent le secteur 6 qui est utilisé. Le secteur de sauvegarde doit être compris dans l’intervalle des secteurs réservés.

−c

Cherche les blocs défectueux sur le périphérique avant de créer le système de fichiers.

−C

Crée le fichier périphérique indiqué sur la ligne de commande, et écrit le système de fichiers dans ce fichier. Cela peut être utilisé pour créer le nouveau système de fichiers à la place d’un vrai périphérique, et évite l’utilisation de dd pour créer un fichier de la taille appropriée. Avec cette option, le nombre_de_blocs doit être fourni, car sinon la taille désirée du système de fichiers est inconnue. Le fichier créé est quasiment vide ; seules les méta-données sont présentes (le secteur de boot, les FAT, et le répertoire racine). Les portions de données ne sont pas stockées sur le disque, mais le fichier aura toujours la bonne taille. Le fichier généré peut être copié ultérieurement sur une disquette ou un autre périphérique, ou monté via un périphérique de boucle.

−f nombre_de_FAT

Indique le nombre de tables d’allocation des fichiers dans le système de fichiers. La valeur par défaut est 2. Actuellement le système de fichier MS-DOS sous Linux ne peut pas gérer plus de 2 FAT.

−F taille_FAT

Indique le type des tables d’allocation des fichiers utilisés (12, 16 ou 32 bits). Si rien n’est indiqué, mkdosfs sélectionne automatiquement entre 12 et 16 bits, selon ce qui convient le mieux au système de fichiers. Le format FAT32 doit (encore) être sélectionné de façon explicite si vous voulez l’utiliser.

−i id_volume

Définit l’identifiant de volume du système de fichiers

id_volume est un nombre de 32 bits, noté en hexadécimal (par exemple, 2e24ec85). La valeur par défaut est un nombre qui correspond à la date de création du système de fichiers.

−I

Vous n’êtes (normalement) pas autorisé à utiliser un périphérique disque « complètement » fixé [NDT : où le partitionnement est impossible]. mkdosfs(8) va se plaindre et vous dire qu’il refuse de fonctionner. C’est différent lorsque l’on utilise des disques MO. Les partitions ne sont pas nécessaires sur les disques MO. Le système de fichiers tient sur le disque entier. Sous d’autres systèmes d’exploitation, il est souvent appelé « superfloppy ».

Ce commutateur obligera mkdosfs à travailler correctement.

−l nom_fichier

Lit la liste des blocs défectueux dans nom_fichier.

−m fichier_message

Définit le message que l’utilisateur reçoit quand il essaye d’utiliser ce système de fichier pour lancer la machine sans avoir correctement installé un système d’exploitation. Le fichier contenant le message ne doit pas dépasser 418 octets une fois les passages à la ligne convertis en retour chariot-passage à la ligne [NDT : de LF à CRLF], et que les tabulations soient étendues à 8 caractères. Si le nom de fichier est un tiret, le texte provenant de l’entrée standard est utilisé.

−n nom_de_volume

Définit le nom de volume du système de fichiers. Le nom de volume peut contenir jusqu’à 11 caractères de long. Par défaut, le nom de volume n’est pas présent.

−r entrées_répertoire_racine

Sélectionne le nombre d’entrées disponibles dans le répertoire racine. La valeur par défaut est de 112 ou 224 pour les disquettes et 512 pour les disques durs.

−R nombre_de_secteurs_réservés

Sélectionne le nombre de secteurs réservés. Avec le format FAT32, au moins deux secteurs sont nécessaires, la valeur par défaut étant de 32. Pour FAT16 et FAT12, la valeur par défaut est de 1 (seulement le secteur d’amorçage).

−s secteurs_par_cluster

Indique le nombre de secteurs par cluster sur le disque. Cette valeur doit être une puissance de deux, par exemple : 1, 2, 4, 8, ... 128.

−S taille_du_secteur_logique

Indique le nombre d’octets par secteur logique. Cette valeur doit être une puissance de deux, supérieure ou égale à 512, par exemple : 512, 1024, 2048, 4096, 8192, 16384, ou 32768.

−v

Exécution bavarde.

BOGUES

mkdosfs n’est pas en mesure de créer des systèmes de fichiers amorçables. Cela n’est pas aussi simple que cela en à l’air au premier coup d’oeil pour des raisons diverses et a déjà été beaucoup débattu. mkdosfs ne sera pas doté de cette fonctionnalité ;)

AUTEUR

Dave Hudson - <dave@humbug.demon.co.uk>; modifié par Peter Anvin <hpa@yggdrasil.com>. Ajout et correction de bogues par Roman Hodek <Roman.Hodek@informatik.uni-erlangen.de> pour Debian/GNU Linux.

REMERCIEMENTS

mkdosfs est basé sur le code de mke2fs (écrit par Remy Card - <card@masi.ibp.fr>) qui est lui même basé sur mkfs (écrit par Linus Torvalds - <torvalds@cs.helsinki.fi>).

VOIR AUSSI

dosfsck(8), mkfs(8)

TRADUCTION

Traduit par François Wendling <frwendling@free.fr>, le 22 novembre 2005.

L’équipe de traduction a fait le maximum pour réaliser une adaptation française de qualité.

La version anglaise la plus à jour de ce document est toujours consultable via la commande :

LANGUAGE=en man 8 mkdosfs

N’hésitez pas à signaler à l’auteur ou au traducteur, selon le cas, toute erreur dans cette page de manuel.


mkdosfs(8)